« Mamadou Koulibaly ne craint ni la prison, ni les procureurs »

4 novembre 2016, Mamadou Koulibaly est arrêté à domicile et emmené à la Préfecture de police, il sera interrogé et retenu en prison.

• 5 octobre 2016, a été brutalisé, arrêté et détenu pendant quelques heures alors qu'il manifestait devant l' pour protester contre la réforme constitutionnelle.

• 20 octobre 2016, il a été brutalisé, arrêté et détenu pendant quelques heures alors qu'il protestait au carrefour de l'Indenié contre la réforme constitutionnelle.

• 28 octobre 2016, marche sur Chardy, affrontements violents avec les forces de l'ordre. Alors que tous les autres dirigeants du front du refus ont disparu dès les premiers jets de lacrymogène, Mamadou Koulibaly reste jusqu'à la fin avec les manifestants qui le plébiscitent en scandant «Mamadou guerrier», alors qu'il tient tête aux forces de l'ordre qui n'hésitent pas à brutaliser sauvagement les participants à la marche de protestation contre le .

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• 4 novembre 2016, à 21 heures, les policiers débarquent au domicile de Mamadou Koulibaly et l'arrêtent. Il est emmené à la , où il est interrogé et retenu jusqu'à 2 heures du matin.

Aujourd'hui, 17 août 2020, Mamadou Koulibaly n'a pas été arrêté. Pas encore, devrait-on dire. Car avec le dictateur Ouattara, cela peut arriver à tout moment, et sans motif probant. Mais peu importe, car Mamadou Koulibaly ne craint ni la prison, ni les procureurs. Seule la lutte libère. Infini respect à toutes les victimes des derniers soubresauts du régime agonisant de Alassane Dramane Ouattara. Bientôt, ce chapitre de l'histoire de la CI ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

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L'audition du Prof. Koulibaly dura un peu plus de 2 heures. Interrogé sur l'appel au boycott qu'il aurait lancé, le Prof. Koulibaly a posément répondu que les mots ayant un sens, il n'avait jamais lancé un appel au boycott. «Un boycott, c'est quand vous dites que vous ne faites pas quelque chose et que vous laissez les autres faire. Moi, je n'ai pas dit que je boycotte. J'ai dit que je refuse cette constitution illégale et que je refuse ce référendum illégal. Je dis que je ne fais pas et qu'il faut empêcher les autres de faire. C'est différent. Cela ne fait pas partie des attributions du président de la République de doter la Côte d'Ivoire d'une nouvelle constitution. Donc c'est d'abord à lui que je me suis adressé pour lui dire de ne pas le faire. Les députés n'ont pas le droit d'adopter une nouvelle constitution pour la Côte d'Ivoire. Cela ne fait pas partie de leurs prérogatives, ni dans le règlement de l'assemblée nationale, ni dans la constitution de Côte d'Ivoire. Réviser une ancienne constitution, oui. Corriger une ancienne constitution, oui. Mais une nouvelle, non ! Alors à eux aussi, j'ai dit de ne pas le faire. Et puis au reste de la population aussi, j'ai dit de ne pas aller voter et d'utiliser tous les moyens légaux à leur disposition pour faire barrageLIRE LA SUITE SUR LIDER

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