Révision de la Constitution : « Ouattara nous dit donc clairement que la présidentielle ne se tiendra pas en 2020 »

Gnamien Konan, Président de L@ Nouvelle Côte d'Ivoire, décrypte la révision de la Constitution proposée par le président Alassane Ouattara et son article 59.

Je continue de me réjouir que le Président de la République ait annoncé qu'il ne sera pas candidat. Et je voudrais lui adresser mes remerciements. Oui, même quand quelqu'un vous doit, on se réjouit et on lui dit merci le jour où il honore son engagement. Surtout que dans le cas d'espèce, notre Président avait ces derniers temps une interprétation très personnelle de notre constitution.

Maintenant, les émotions passées, je prends clairement conscience que la lutte doit continuer. Pacifiquement, mais elle doit continuer. Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre. En effet, certains passages du discours ont trahi le Président de la République. Un, sa volonté de transmettre ou de transférer le pouvoir à quelqu'un qui a appris à ses côtés, comme lui l'a fait aux cotés du Président Félix Houphouet Boigny.

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C'est à dire son Premier Ministre Gon. Comment va t'il s'y prendre, puisque Gon, le Prince du rattrapage ne peut pas remporter une élection nationale en Côte d'Ivoire? Ensuite, il propose aux parlementaires de proroger leur mandat en cas de non tenue de leur élection. Oui, mais pourquoi les élections locales ne se tiendraient pas alors que l'élection présidentielle s'est tenue? Le Président nous dit donc clairement que l'élection présidentielle ne tiendra pas en 2020.

Donc sans être candidat, il sera encore en fonction après le 31 octobre 2020 par l'effet de l'article 59 de la constitution et il nommera Gon Vice Président grâce à ce parlement qui ne peut rien lui refuser. Ensuite il se retirera après quelques semaines et le pouvoir sera ainsi transmis constitutionnellement à Gon.

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C'est pourquoi il faut continuer la lutte pour que les élections se tiennent aux dates prévues. Dans ce combat, la question de la Carte Nationale d'identité est primordiale. Car sans CNI, pas d'élection. Si ADO est de bonne foi, il doit accepter ici et maintenant la prorogation de la validité des CNI existantes et faire payer par l'impôt les CNI des nouveaux majeurs. Tous les pays africains font mieux.

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La seconde bataille est celle de la CEI. À défaut de la faire présider par une personnalité issue de l'opposition comme l'avait fait GBAGBO, ADO doit accepter qu'elle soit présidée par une personnalité de la société civile. La troisième bataille est le maintien des conditions d'éligibilité actuelle, c'est à dire celles qui ont prévalu à l'élection présidentielle de 2015.

Nous aurons le temps d'apprécier ce bilan exceptionnel du unifié. À quoi ont servi les 30.000 milliards de ressources supplémentaires?

La LUTTE PACIFIQUE continue.


Que Dieu continue de protéger ma Côte d'Ivoire.

Written by Gnamien Konan

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