Le pro-Gbagbo, Steve Beko, après avoir visionné la vidéo de Dougoutigui a invité son jeune frère à rester respectueux de toutes les opinions.
J'ai vu comme beaucoup d'ivoiriens la vidéo de mon jeune frère Dougoutigui et ceux qui me suivent savent que rarement je m'intéresse à ces épiphénomènes mais je voudrais en profiter pour raconter ma propre expérience de l'arène politique.
Ceux qui me croisent souvent à Paris sont étonnés de me voir me promener seul. Ils estiment que je prends de grands risques en agissant ainsi et je rétorque toujours qu'a moins de tomber sur un fanatique malade, rien ne peut justifier que quelqu'un s'en prenne à moi.
En effet, depuis que je suis sur les réseaux, je m'attèle à défendre mes opinions tout en respectant l'avis de mes adversaires politiques. J'ai la critique acerbe, rude mais toujours respectueuse des personnes à qui elle s'adresse. Jamais je ne tombe dans les injures ou les impolitesses inutiles. La conséquence est que mes adversaires politiques, certes ils ne m'aiment pas mais ils me respectent et me reconnaissent en privé ces qualités. Sur ma page, toutes les opinions s'expriment sans censure aucune. C'est ma conception de la politique.
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Deux évènements sont venus me rassurer dans cette voie. La première est lors de ma soutenance à l'université de Paris-Est Créteil. Après celle-ci, avec certains de mes amis de classe nous décidons de nous rendre à Créteil-Soleil pour boire un verre.
Pendant que nous marchons, j'entends une personne crier « Steve Beko » et quand je me retourne, je vois un mec avec un physique imposant, militant du RDR et assez connu sur les réseaux sociaux. Je me dis intérieurement qu'aujourd'hui, c'est ma fête. Pendant qu'il s'avance vers moi, il est rejoint par au moins quatre de ses amis.
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Je zieute autour de moi pour voir les issues de secours possible parce que la fuite peut s'avérer nécessaire. Mais c'est avec le sourire qu'il s'avance à mon niveau pour me prendre dans ses bras en demandant une photo avec ses amis et lui. Il finira par me demander mon numéro et me dire qu'il souhaite qu'on se revoie pour discuter. Je lui ai filé un faux numéro de téléphone et nous avons posé pour les photos avant qu'ils s'en aillent tous heureux. C'était Tchang Le Dozo et ses amis.
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La deuxième expérience, c'était dans un restaurant parisien. A peine attablé que je vois un gars entrer dans le coin. Quelques semaines auparavant, j'avais sévèrement critiqué une photo de lui et de Hamed Bakayoko. Je ne m'attendais donc pas à ce qu'il me salue mais avec un enthousiasme débordant, il le fait et va plus loin en me disant que je suis un de ses préférés sur les réseaux sociaux car il aime ma manière de faire la politique.
Ce jour-là, on a discuté de politique pendant plusieurs heures et nous avons sympathisé. Aujourd'hui, nous sommes quasiment amis et il ne tarit pas d'éloges à mon endroit comme j'ai appris à découvrir d'autres facettes de sa personnalité. Ce type, c'est Bloco le Pitchicthi.
Je t'explique tout cela cher jeune frère Dougoutigui non pas pour m'ériger en modèle politique ou pour te faire croire que tout le monde est beau et gentil dans ce milieu mais pour te dire que tu es apprécié par tous les Ivoiriens. Maintenant que tu as décidé de porter et défendre des opinions politiques, ce qui est ton droit le plus absolu, reste respectueux de toutes les opinions. Désormais, tu seras traité comme un adversaire politique mais si tu es respectueux, nous te respecterons. Après, on peut t'y avoir incité en contrepartie de ce qu'ils t'ont offert.
Dans tous les cas, la politique a des cotés verts et des cotés pervers. Bonne chance pour la suite. C'était une parenthèse que je referme immédiatement.