Affrontements à Bongouanou : plusieurs blessés et dégâts matériels enregistrés

Les affrontements intercommunautaires qui ont lieu à Bongouanou depuis le 16 octobre 2020, ont fait plusieurs blessés.

Ces violences intercommunautaires, qui ont fait des blessés, se déroulent depuis le vendredi 16 octobre 2020 à (150 km au nord d'), fief du candidat à la Pascal Affi N'Guessan, ex- de , dont la maison a été incendiée, a-t-on appris le samedi 17 octobre 2020 auprès de plusieurs habitants.

Ces violences surviennent alors que l'opposition, dont fait partie M. N'Guessan, a lancé jeudi un mot d'ordre de « boycott actif » du « processus électoral » et notamment demandé à ses militants d' »empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin » présidentiel du 31 octobre. L'opposition demande notamment une réforme de la commission électorale et du , qu'elle accuse d'être inféés au pouvoir.

Les habitants du quartier (ethnie locale ) et ceux de Dioulabougou (quartier d'ethnie du Nord, majoritairement ) s'affrontent à coup « de gourdins et de machettes », selon plusieurs témoins joints au téléphone. Des maisons et des magasins ont été incendiés.

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« La situation est intenable… Nous avons beaucoup de blessés transportés à l'hôpital » a affirmé Mathieu, un habitant de Bongouanou.

« Il y a eu des blessés hier (vendredi). Aujourd'hui, on n'a pas encore de bilan. Ils ont incendié ma maison », a expliqué M. Affi N'Guessan à l'. « Les personnes (qui ont incendié ma maison) ont été convoyées depuis Abidjan. Sont visés les biens des responsables de l'opposition », a-t-il affirmé.

« La situation est tendue. Mon domicile privé a été incendié… Le collège privé à été brûlé, tous les ordinateurs emportés », a affirmé à l'AFP le député maire de Bongouanou Gilbert Amalaman, un proche de Pascal Affi N'Guessan.

Des violences intercommunautaires ont fait une quinzaine de morts en août et en septembre dans plusieurs villes du dans le sillage de l'annonce de la du président à un troisième mandat controversé et après le rejet par le Conseil constitutionnel de 40 candidatures, dont celles de l'ex-chef rebelle et ancien Premier et de l'ancien président Laurent Gbagbo.

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Outre M. Ouattara et Affi N'Guessan, l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ancien député sont en lice.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara avait annoncé en mars renoncer à briguer un troisième mandat, avant de changer d' en août après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Coulibaly.

La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.

La crainte de violences électorales est forte en Côte d'Ivoire, dix ans après la crise poste électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts, après le refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.

Written by Hind Talha

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