Lettre ouverte de Jean-Yves Esso, membre du Bureau Politique et inspecteur du PDCI-RDA à l'attention de Venance Konan.
Nous nous excusons d'avance auprès de tous nos lecteurs pour l'inhabituelle longueur de cette présente lettre. Mais le jeu en valait la chandelle cette fois-ci…
Monsieur Venance KONAN,
Certains de vos raisonnements parfois hérétiques et vos conclusions irrespectueuses vis à vis de certains hauts cadres du PDCI-RDA, parti grâce auquel vous avez pu gravir des échelons professionnels dans ce pays, nous font soupçonner un agencement mental chancelant qui pourrait très certainement trouver son explication à travers une possible et même probable consommation abusive de certaines substances interdites.
Nous vous recommanderions, si notre présent diagnostic était le bon bien évidemment, de ne plus fumer que cette pipe que vous arborez en trompe-l'œil, avant de saisir votre plume…
Ceci étant dit, penchons nous à présent sur le fond de votre pamphlet fétide, méphitique et un tantinet malodorant sur le Président THIAM, en prenant bien soin d'habiller notre précieux renifloir avec un cache-nez afin d'éviter d'être contaminé par ces odeurs pestilentielles qui remontent des caniveaux nauséabonds desquels sortent souvent vos écrits.
En effet, vous avez écrit et je cite :
« Que lui avions-nous donc fait pour que pendant plus de vingt longues années, il ne nous ait plus adressé la parole ? Mais ne pleurons plus. Il est revenu auprès de nous, notre super héros, il s'appelle Superthiam. Le pays est sauvé. Alléluia ! «
Cher monsieur Venance,
Parfois on peut lire ici ou là, des inepties de personnes qui n'ont peur de rien ou qui n'ont pour motivation que d'assouvir leur faim, dans l'espoir que le Roi Soleil puisse jeter un regard ne serait-ce que furtif dans leur direction. Mais là, force est de constater que vous venez vraiment de toucher le fond de la calebasse.
Nous allons donc vous aider à refaire surface car nous pourrions être accusé de « non assistance à personne en danger ».
Contrairement à ce que beaucoup de personnes disent, le président THIAM, bien que loin de la Côte d'ivoire, depuis plus de 20 ans dans ses activités à l'extérieur, a régulièrement oeuvré, c'est à dire est intervenu directement, dans bien de sujets en faveur de la Côte d'ivoire et de bien d'autres pays africains, et cela à chaque fois qu'il en a eu la possibilité dans le cadre de ses activités professionnelles, sans aucun calcul politique.
Tidjane THIAM est un vrai fonceur, il était déjà combatif et il l'est toujours aujourd'hui.
En 1999, lors du coup d'État, il est en mission à l'extérieur du pays. Sans hésiter un seul instant et sans peur, il rentre se constituer prisonnier en soutien à tous ses collègues ministres. Le général GUEI souhaite lui confier les clés de la maison Cote d'ivoire mais il refuse et repart libre afin de reprendre sa carrière professionnelle, interrompue illico presto pour répondre à l'appel du Président BÉDIÉ.
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Lors du blocus du siège du PDCI en Décembre 2023 après la tentative d'annulation du Congrès du PDCI-RDA, il a tenu à être présent sur le terrain. Ses adversaires pensaient qu'il resterait cloîtré chez lui comme beaucoup de vos mandants, poltrons à souhait ! Beaucoup de gens lui ont dit de ne pas y aller. Que la politique en Côte d'Ivoire était très dangereuse pour sa propre vie. Il y est allé et a parlé à ses troupes que nous sommes et qui étions sur place. Nous l'avons écouté, nous l'avons entendu, nous nous sommes compris et nous sommes restés sereins et confiants.
Et le Congrès a bel et bien eu lieu dans les delais qu'il nous avait annoncé.
C'est cela être un chef, un leader et un visionnaire…
Pendant le honteux blocus de la résidence du Président BÉDIÉ par vos mandants illégitimes en Octobre 2020, s'il était présent en Côte d'Ivoire, il aurait été aux côtés de son Président jusqu'à la dernière minute, parmi les fidèles qui y étaient. Cependant, même à distance, nous savons ce qu'il a fait pour faire libérer le blocus et désamorcer la situation.
C'est cela être un chef, un leader et un visionnaire…
Il n'a jamais vraiment communiqué sur tout ceci publiquement. Mais vous en saurez beaucoup plus le moment venu. Soyons patient, la campagne va commencer…Bien de choses se savent mais ne se disent pas pour le moment. Ce qu'il a réalisé ou pu influencer en faveur de son pays n'était pas dans un but politique ni en préparation d'un projet quelconque en politique ivoirienne. Il l'a fait pour son pays. Point !
Les chefs d'états GBAGBO et OUATTARA, s'ils sont honnêtes, pourraient en témoigner.
Vous écrivez ensuite :
« Superthiam, il est vraiment fort. Les « douze travaux de l'Eléphant d'Afrique » de Bédié ? C'était lui. La basilique de Yamoussoukro, c'était lui, forcément. C'est lui qui en avait soufflé l'idée à Houphouët-Boigny, avait tenu la main à l'architecte Pierre Fakhoury pour en dessiner les plans, inspiré Césaréo qui suivait les travaux. »
Cher Venance,
Oui Tidjane THIAM est vraiment très très fort. Cependant, la Basilique ce n'est pas lui, c'est son frère…Eh oui, un THIAM peut en cacher un autre.
La Basilique a bel et bien été construite par la société CCGA DUMEZ, dont le DG était Aziz THIAM, en charge specialement de la construction de cet édifice magistral.
Merci très cher Venance, vous nous permettez ainsi de faire ce joli clin d'oeil très respectueux au très discret et non moins efficace ministre Aziz THIAM.
Remercions le Seigneur de nous avoir donné un père de la nation tel que le Président Houphouet Boigny qui a sacrifié toute sa vie pour le bien être de notre nation et qui aujourd'hui, après le désastre et le triste spectacle que lui offre son pays, observé de là Haut, nous envoie ses petits enfants pour rectifier le tir et reprendre la route triomphale que nous n'aurions jamais du quitter après son décès.
Vous écrivez enfin :
« Le 10 avril dernier, notre super héros a déclaré devant les fidèles de la mosquée du Plateau que c'est lui qui, en 1996, a passé trois mois à lever les financements pour sa construction, et a ensuite passé trois années à la bâtir. Pour la vérité historique, disons que Superthiam a certes participé à la recherche des financements, en a trouvé en 1996 auprès de la Fondation Zayed Bin Sultan Al-Nahayan, mais cela était loin de suffire à construire la mosquée.
Rappelons qu'après le coup d'Etat de 1999 qui a vu le départ de Superthiam du pays, les travaux de construction de cette mosquée se sont arrêtés et n'ont véritablement repris qu'à l'avènement du président Ouattara. »
Cher Monsieur,
Voici la vérité historique, vérifiable par certains de nos contemporains encore vivants…
En 1996, le ministre Saliou Touré, Augustin Thiam, ambassadeur de Côte d'Ivoire au Maroc, Tidjane Thiam, directeur du BNETD, et Guillaume Koffi, architecte, se sont rendus auprès des monarques du Golfe, dans l'intention de recueillir les vingt millions de dollars que coûtait la construction de la Mosquée SALAM du Plateau.
Quinze millions de dollars ont été levés. Ce sont là des faits réels, clairs et vérifiables.
Le financement étant quasiment bouclé, le chantier démarra en 1996-1997. En 1998, le prince Aga Khan, imam des ismaéliens, en visite en Côte d'Ivoire, signa encore un chèque d'un million de dollars à la demande du Président HKB.
Le coup d'État honteux et lâche de 1999, qui renversa le Président HKB et précipita la Côte d'Ivoire dans une décennie de tourments militaro-politiques, affecta le chantier.
Ce coup d'état suivi de la rébellion armée et avortée des rebelles venus du Nord, divisant le pays en deux a laissé le chantier de la mosquée, à l'abandon, servant alors de WC. publics et de coulisse aux prostituées, tandis que l'imam Djiguiba Cissé continuait d'officier sur le parking de l'hôtel de ville.
En 2007, un membre de la Communauté musulmane du Plateau, par ailleurs directeur général des impôts, Feh Kessé, mit sur pied un « Comité de recherche de financement et de suivi des travaux d'achèvement de la mosquée du Plateau ».
Sans véritables fonds, les travaux firent très lents, pour reprendre enfin en 2013, sous la présidence d'Alassane Ouattara, par des dons sollicités par une nouvelle campagne du dit Comité.
Finalement, fin 2015, l'Arabie Saoudite consentit à décaisser sept millions de dollars pour achever l'édifice, dans le cadre de ses relations bilatérales avec la Côte d'Ivoire.
En 2017, vingt ans après ses débuts, le chantier de la mosquée du Plateau tirait laborieusement vers sa fin.
Très cher Monsieur,
Les fulgurances intellectuelles et stratégiques du président THIAM dans son désir de restructuration de son Parti semblent avoir eu pour effet d'ébranler la case de votre mentor illégitime, au point de vous envoyer en mission destructrice de l'icône immaculée qui viendra réconcilier les ivoiriens et redorer le blason international de notre nation.
Bientôt nous entendrons parler des caravanes d'adhésion mises en place par le RHDP pour, encore une fois sans honte et sans vergogne, tricher sur la copie du 1er de la classe comme le faisaient naguère à l'époque, les cancres indisciplinés des établissements que vous deviez surement fréquenter.
Jean-Yves ESSO ESSIS, Membre du BP et inspecteur du PDCI-RDA.
Président des Cadres Dynamiques du PDCI-RDA
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