la Côte d'Ivoire a subi une défaite humiliante face à la Guinée Équatoriale lors de la Coupe d'Afrique des nations (CAN).
Cette défaite, sur le score de 4-0, a provoqué une vague de violence et de destructions dans le pays. Pour la Côte d'Ivoire, qui était l'une des favorites de la compétition, la déception est immense.
Le Père Marius Hervé Djadji, un prêtre catholique ivoirien, estime que les autorités politiques et sportives ivoiriennes ont mis l'accent sur l'organisation de la CAN, au détriment de la préparation de l'équipe nationale.
« L'objectif premier des autorités politiques et sportives dans cette CAN était d'organiser la meilleure CAN, d'être retenu dans les siècles des siècles comme étant le premier pays, le plus grand organisateur », écrit le Père Djadji. « Voilà pourquoi nous avons mis des milliards dans l'organisation, dans les stades, les lieux d'accueil, dans la visibilité. »
Mais, selon le prêtre, cet objectif a été atteint au détriment de l'objectif sportif, qui était de remporter la CAN. « Est-ce que nous avons organisé cette CAN pour la gagner ? », s'interroge-t-il. « Apparemment cet objectif est secondaire. »
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Le Père Djadji estime que les Ivoiriens ont été « bien servis le bling-bling » avec la danse, les sons, les rythmes à position vicieuse, les injures contre des pays et la moquerie. « Ils se sont maintenant réveillés quand ils ont bien reçu le coup de marteau cette fois non au niveau de la hanche et des reins mais sur la tête », écrit-il.
Ce coup de marteau, c'est la défaite de la Côte d'Ivoire face à l'Algérie en quart de finale, sur le score de 4-0. Cette défaite a provoqué des émeutes dans plusieurs villes ivoiriennes, au cours desquelles des infrastructures ont été détruites.
L'échec d'une ambition démesurée
Le Père Djadji estime que la meilleure CAN, c'est une CAN remportée ou qui fait un bon parcours. « C'est cela la meilleure CAN parce qu'il suffit d'un faux pas de l'équipe pour qu'au lieu que le Coup de Marteau soit l'opium du peuple, ce coup devient désormais révolte, crée la désolation et engendre la violence, la destruction des infrastructures », écrit-il.
Le prêtre appelle les autorités ivoiriennes à tirer les leçons de cet échec. « Oui la Belle CAN c'est d'abord un grand président de Fédération, un Ministre des sports charismatique et non un mystique des sports chargé d'Akradjo », écrit-il. « La belle CAN c'est un entraîneur, c'est utiliser l'argent des Ivoiriens pour une bonne préparation de taille et non des promenades entre copains anciens joueurs. »
Le coup de marteau de la réalité
Le Père Djadji conclut son article en appelant le peuple ivoirien à rester soudé. « Il n'y a jamais eu de coupe de la CAN sans poussière, sans bidonvilles », écrit-il. « Mais une coupe remportée nous donne de la joie dans nos bidonvilles et même dans nos cases cassées. »
L'échec de la Côte d'Ivoire à la CAN 2023 est un coup dur pour le pays. Il soulève des questions sur l'organisation du sport en Côte d'Ivoire et sur la capacité des autorités ivoiriennes à gérer les grands événements sportifs.
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