Le procès sur le trafic international de cocaïne qui a secoué la Côte d'Ivoire en 2022 se poursuit au Pôle pénal économique et financier d'Abidjan.
Selon le confrère de RFI dans son articles du 1er mars 2024 : « Procès d'un trafic de cocaïne en Côte d'Ivoire: un ancien responsable de la police de San Pedro soumis aux questions« . Jeudi 29 février 2024, c'était au tour de Dosso Karamoko, ancien commandant de la brigade de lutte contre le banditisme de San Pedro, de s'expliquer à la barre.
Arrivé dans la ville portuaire fin 2021, il dit avoir multiplié les contacts pour connaître les personnalités clés. C'est ainsi qu'il rencontre César Ouattara, un co-accusé, qui le présente à Miguel Devesa, l'homme présenté comme le cerveau de ce trafic de drogue.
Dosso Karamoko reconnaît avoir reçu de Devesa près de deux millions de FCFA, des batteries et un groupe électrogène pour ses projets personnels. Des « gestes de gentillesse » selon lui, de la part de cet entrepreneur espagnol.
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Mais le Parquet et le tribunal ne sont pas convaincus. Le commissaire de police était-il au courant des activités illicites de Devesa ? Pourquoi lui a-t-il mis à disposition un agent de police pour l'escorter jusqu'à Abidjan ?
Face aux questions insistantes, Dosso Karamoko peine à convaincre. « Jamais dans nos conversations, nous n'avons parlé de drogue », rétorque-t-il, niant tout lien avec ce trafic.
Rappelons que cette affaire a débuté en avril 2022 avec la saisie record de deux tonnes de cocaïne à Abidjan et San Pedro. Une vingtaine de personnes, dont des responsables locaux de la marine et de la police, ont été interpellées. Le procès, qui a débuté le 22 décembre dernier, vise 19 personnes et 4 sociétés pour trafic international de drogue.
L'audience se poursuit et les zones d'ombre persistent. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si Dosso Karamoko a effectivement joué un rôle dans ce vaste réseau de trafic de cocaïne.
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