Le gouvernement ivoirien a refusé mi-décembre une nouvelle demande de rallonge budgétaire du Cocan, pour l'organisation de CAN 2023.
Selon Africa Intelligence, la somme demandée par le Cocan, dirigé par François Amichia, s'élevait à 86 milliards de francs CFA (environ 130 millions d'euros). Elle se serait ajoutée aux 173 milliards de FCFA (263 millions d'euros) de budget déjà décaissés par l'État.
Cette décision intervient alors que le président ivoirien, Alassane Ouattara, s'agace en privé des dérapages financiers liés à la compétition.
Toujours selon le confrère, début décembre, lors d'un conseil des ministres, Alassane Ouattara a retoqué une proposition de budget du Cocan chiffrée à 6 milliards de FCFA (9 millions d'euros) pour la sécurisation de la compétition. Des instructions ont été données aux ministres de la Défense et de la Sécurité, qui doivent se réunir ce 13 décembre pour trouver une solution.
Les tensions sont palpables entre le premier ministre, Robert Beugré Mambé, et le Cocan. Mi-novembre, le directeur des affaires administratives et financières du Cocan, Lacina Soro, a été relevé de ses fonctions. Il lui est reproché d'avoir ordonné une commande de 1 500 barrières à la demande de la commission sécurité, dont seulement 800 ont été à ce jour réceptionnées.
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Plusieurs contrats signés dans le cadre de la CAN sont actuellement passés au crible. Parmi eux, figure un accord conclu par le maire de Grand Bassam, Jean-Louis Moulot, avec la société Union des transports de Bouaké (UTB), pour la location de 200 autobus. Ce deal a de facto exclu toutes les compagnies locales présentes dans les villes qui accueilleront des matchs.
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Par ailleurs, lors de l'African Women Champions League, organisée à San Pedro et à Korhogo, les équipes du Cocan déployées n'ont pas perçu la prime ni les per diem qui leur avaient été promis.