Le 8è Congrès extraordinaire du PDCI-RDA, initialement prévu le 16 décembre, se tiendra finalement le 22 décembre 2023 sous le regard du RHDP.
Cette décision, prise par la justice ivoirienne, est un soulagement pour le parti de l'ex-président Henri Konan Bédié, qui était visé par une interdiction.
Les assises, délocalisées de l'hôtel Ivoire à la Fondation Houphouët-Boigny pour la paix, à Yamoussoukro, permettront à deux candidats de briguer la succession de Bédié, décédé le 1er août dernier : Tidjane Thiam, ancien ministre du Plan et du Développement et ancien président de Credit Suisse, et Jean-Marc Yacé, maire de Cocody.
C'est un ouf! de soulagement, mais c'est aussi un rappel de la guerre sans fin
Ferro Bally
Ce répit est cependant fragile, selon Ferro Bally, journaliste ivoirien. « C'est un ouf! de soulagement, mais c'est aussi un rappel que la guerre sans fin et tous azimuts que le pouvoir du RHDP a décidé de mener contre l'ex-parti unique est toujours d'actualité », déclare-t-il.
Le PDCI-RDA, cible d'une guerre sans fin
Bally rappelle que le PDCI-RDA a été victime de pressions de toutes sortes depuis qu'il a claqué la porte du parti unifié en 2018. Les élus du parti ont été révoqués, des militants ont été débauchés, et la justice a annulé des décisions du Bureau politique.
« L'opposition demeure toujours en désordre de bataille, et c'est une menace permanente et omniprésente. »
Ferro Bally
« La justice ivoirienne est à double vitesse, et donc à sens unique », dénonce le journaliste. « Elle sévit contre l'opposition, autant qu'elle observe l'image du singe de la gravure quand il s'agit du parti d‘Alassane Ouattara. »
Le PDCI face à la répression du RHDP
Bally cite plusieurs exemples de cette instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Il rappelle que le PDCI-RDA a été débouté de sa plainte contre le RHDP pour utilisation frauduleuse de son logo. Il évoque également le cas d'Abdoul Awassa Racid, président de l'Alliance de la jeunesse ivoirienne (AJI, proche du pouvoir), qui a versé un liquide rougeâtre devant la résidence d'Henri Konan Bédié en 2019. Cette affaire n'a jamais été instruite.
« Alassane Ouattara et son régime restent sur le pied de guerre, sans merci et sans aucun quartier pour leurs adversaires », conclut Ferro Bally. « L'opposition demeure toujours en désordre de bataille, et c'est une menace permanente et omniprésente. »
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