C'est un grave aveu de Gbagbo depuis la CPI : « En octobre 2010, je savais que Ouattara était arrivé 3è ». Une révélation faite dans le livre sorti la semaine dernière intitulée : « Libre pour la liberté et la justice ».
« En vérité, en octobre 2010, dès le premier tour, je savais que Ouattara était arrivé troisième, et qu'il ne pourrait donc pas participer au second tour. Des gens du PDCI, le parti d'Henri Konan Bédié – qui était donc deuxième – venaient me voir et passaient des messages. J'ai appelé Bernard Ehui,un proche de Bédié, qui est depuis devenu ambassadeur au Ghana », a révélé Laurent Gbagbo dans son livre « Libre pour la liberté et la justice ».
A lire aussi. Libération de Gbagbo : Le faux scoop de l'avocat de Simone Gbagbo
« Il y avait eu beaucoup de fraudes et d'irrégularités. Ehui m'a dit : « J'étais avec Bédié toute la soirée, on a travaillé. Je t'appelle demain. » Bien sûr, il était question que Bédié conteste officiellement. Il ne l'a finalement fait que le cinquième jour. Trop tard, la réclamation n'était plus recevable », explique Gbagbo.
Pour l'ex-chef d'Etat, qui le dit sans donner plus de détails, Bédié avait « cédé aux pressions de la France, et à son portefeuille ». En octobre 2010, Bédié qui était alors candidat du PDCI, avait déclaré avoir été délesté de 600 000 voix, sans pouvoir le prouver. Il avait réclamé un recomptage des voix, avant d'introduire un recours jugé irrecevable par le conseil constitutionnel dirigé alors par Paul yao N'Dré, proche de Laurent Gbagbo.
Prince Beganssou