Hausse Data mobile : le PPA-CI accuse le gouvernement « l’augmentation des données internet coïncide avec les négociations FMI – Etat ivoirien »

Utilisateur d'internet © Crédit photo DR
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Pour le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, la dernière augmentation des données d'internet qui coïncide avec les négociations entre le FMI et l'Etat ivoirien.

Plusieurs ratios de surveillance de l'économie sont au rouge. Par ailleurs, le ratio dettes/PIB se détériore à un rythme très inquiétant. Avec une évolution moyenne de 8%, la Côte d'Ivoire risque d'atteindre le seuil critique de ratio dette/PIB de 70% à l'orée 2025. N'ayant plus accès au marché des capitaux qui est devenu par ailleurs cher, le gouvernement se rabat sur le marché sous-régional et le FMI. En ce qui concerne le marché sous-régional, par deux fois dans le mois de mars, le gouvernement a enregistré des échecs. Il a été obligé de revoir ses propositions de rémunérations des bons du Trésor. En effet, Pour l'émission du 6 avril dernier, le trésor public ivoirien a relevé ses taux à raison de 6,40% pour les BAT (Bons Assimilables du Trésor) à 6 mois et 6,15% pour les BAT à 12 mois.

Les BAT à 6 mois (6,40%) ont rapporté 67,2 milliards de FCFA contre 955 millions FCFA pour les BAT de 12 mois (6,15%). Ce qui démontre que les investisseurs ont préféré les BAT à maturité courte et au taux élevé aux BAT à longue maturité et à taux faible (6,15%). Cela relève la faiblesse de la confiance dans l'économie ivoirienne dans une perspective à long terme.

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En ce qui concerne l'accord conclu avec le FMI, même si nous ne disposons pas de la lettre d'intention, les termes des différents communiqués du FMI qui se rapportent à cet accord montre clairement que le gouvernement doit faire, entre autres, des efforts de mobilisation des ressources budgétaires internes. Or, sur ce point, malgré tous les efforts herculéens des administrations fiscales, la marge de progression est faible en raison même de la structure même de l'économie ivoirienne, dominée par des secteurs non fiscalisés.

Le gouvernement n'a pas d'autres choix que de frapper à la même place. La place trouvée est le secteur des télécommunications en plein essor. La dernière augmentation des services d'internet qui coïncide avec les négociations avec le FMI en est, en réalité, une des conséquences directes de l'accord en terme d'augmentations des ressources internes. Contrairement à ce que veut laisser croire le gouvernement, cette augmentation n'est pas le fait des opérateurs économiques qui seraient dans une situation difficile. En effet, c'est le 12 janvier 2023 que les opérateurs de la téléphonie et fournisseurs d'internet ont reçu un courrier de l', leur demandant d'harmoniser le prix de vente du méga-octet, qui est l'unité de mesure de l'internet. L'ARTCI leur a demandé de fixer le prix du méga-octet à 0,8 FCFA. Or, dans la pratique, aucun opérateur ne vendait au-dessus de ce prix.

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Certains opérateurs vendaient l'unité à 0,5 FCFA. Ces derniers ont été contraints de porter leur prix à 0,8 francs, soit une hausse de 60%. Au cours d'une réunion avec les opérateurs économiques, l'ARTCI a menacé d'imposer une amende 6 milliards de FCFA à tous les opérateurs qui n'auraient pas appliqué cette décision en fin mars. Or, plusieurs taxes ad valorem (assises sur la valeur du bien ou du service) frappent spécifiquement le chiffre d'affaires des entreprises de communication L'on en démontre au moins 4. En augmentant le chiffre d'affaires des entreprises de télécommunication, fournisseurs exclusifs de l'internet, le gouvernement veut accroître ses ressources fiscales en faisant porter le chapeau aux opérateurs économiques. Autrement, il aurait assumé courageusement sa décision en augmentant les taux de la taxe.

L'argument de la G5 avant la CAN est spécieux en ce que notre pays, aux dires des experts, ne peut introduire le G5 avant au moins deux ans. D'autres mesures draconiennes attendent les Ivoiriens.

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« La Côte d’Ivoire risque d’atteindre le seuil critique de ratio dette/PIB de 70% à l’orée 2025 » (PPA-CI)