La grogne monte au sein de l'Autorité Nationale de l'Aviation Civile (ANAC). Suite au maintien à son poste du Directeur Général Sinaly Silué bien qu'il ait largement dépassé l'âge de retraite, les agents ont décidé d'opposer une fin de non recevoir à leur mise en retraite.
C'est le Président de la République lui-même qui disait que la Côte d'Ivoire allait étonner le monde. Et cela se vérifie à l'Autorité Nationale de l'Aviation Civile (ANAC). Une structure au sein de laquelle un homme de 68 ans met ceux de 65 ans à la retraite pendant que lui est maintenu à son poste par les autorités. Depuis trois ans les agents interpellent le ministère des transports sur la situation du Directeur Général Silué Sinaly qui a largement dépassé l'âge de départ à la retraite.
Il faut rappeler que, né le 15 juin 1951 à Adjamé, Silué Sinaly devait faire valoir ses droits à la retraite conformément au décret n°2012 -652 du 11 juillet 2012, fixant l'âge de départ à la retraite des agents de l'Etat à 65 ans. Mais fort de ses soutiens dans le régime actuel, le Directeur Général reste scotché à ce poste. Depuis 2016, les agents interpellent les autorités sur cette situation qui pollue l'atmosphère au sein de cette structure.
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Dans une ouverte adressé au Président de la République Alassane Ouattara, en date du 27 juillet 2016, ces derniers dénoncent ce qu'il considère comme une injustice, tout en fustigeant l'attitude tribale des autorités ivoiriennes. Chaque jour que Dieu fait, des hauts fonctionnaires de l'état atteints par la limite d'âge sont contraints au départ à la retraite. L'exemple très récent est celui du Directeur Général de la SDEXAM, George EZALE, qui à peine rentre dans ses 65 ans a été contraint de faire valoir ses droits à la retraite. Et les exemples sont légion. Pourquoi donc deux poids deux mesures.
Pourquoi, sous prétexte qu'il est protégé, vouloir maintenir en activité Silué Sinaly, à 68 ans et complètement fatigué au point de ne venir au travail à mi-temps ; soit le matin soit l'après midi. Cette situation n'est pas un bon exemple pour la Côte d'Ivoire qui se veut un état de droit. « Aujourd'hui il ne fait que narguer le personnel de l'ANAC en disant à qui veut l'entendre qu'il reste et demeure intouchable et que nous pouvons faire écrire ce que nous voulons par les journalistes », déplore notre source. Pendant ce temps, chaque année on assiste à des vagues de départ à la retraite dont les dossiers sont signés par Silué Sinaly.
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Cette situation exaspère désormais les agents qui ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Désormais plus personne ne doit se plier à la décision de Sinaly pour un quelconque départ à la retraite. « Comme les autorités ne veulent pas que Sinaly parte à la retraite, plus personne n'ira à la retraite tant ce dernier restera à son poste », menacent les agents dans un courrier adressé au Président de la République.
En attendant tous les regards sont tournés vers le premier ministre Amadou Gon Coulibaly et le ministre des transports Amadou Koné de qui l'on attend une décision sage et non partisane. Les autorités sont donc interpelés au plus haut niveau afin que cette injustice soit réparée pour éviter que la grogne actuelle des agents de ce secteur sensible ne dégénère en un mouvement social de grande envergure qui viendra s'ajouter à ce qui se passe dans le secteur de l'éducation et d'autres secteurs qui s'annoncent.
Jean Christ N'Gotta
