L'air était électrique ce vendredi 23 février 2024 à la Riviera Palmeraie, où le domicile du Général Bruno Dogbo Blé vibrait d'une joie aves Simone Gbagbo.
Après 13 longues années d'incarcération, l'ancien chef de la Garde républicaine a enfin foulé le sol de sa terre natale, accueilli par des visages radieux et des cœurs remplis d'émotions.
Vers 18h, l'homme tant attendu est arrivé chez lui, vêtu d'une chemise blanche impeccable et d'un pantalon bleu marine. Debout droit, tel un soldat fidèle, il attendait patiemment l'arrivée de celle qu'il considère comme sa deuxième mère : Simone Ehivet Gbagbo, Présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC).
Lorsque leurs regards se sont croisés, l'émotion a pris le dessus. « C'est maman qui vient là ? », a lancé le Général avant de tomber dans les bras de Simone Gbagbo, dans une étreinte chaleureuse et symbolique. A ses côtés, son épouse, rayonnante de bonheur, savourait cet instant précieux.
Des retrouvailles chargées d'émotions
« Que le sol ivoirien te reçoive avec joie et qu'il te donne une rapide régénérescence », a déclaré Simone Gbagbo, la voix empreinte d'une profonde affection. « Je suis venue embrasser mon fils. Depuis hier, on se demandait s'il pouvait sortir aussitôt. Maintenant que c'est fait, me voici. Merci d'être resté en vie, merci à Dieu de t'avoir gardé en vie. »
Le Général, submergé par l'émotion, a simplement murmuré : « Merci à maman. » Il a ensuite confié à l'assistance qu'il avait attendu en vain sa libération la veille, l'angoisse et l'incertitude pesant lourd sur son moral. « C'est un MDL qui ouvre la porte et à qui tu demandes ce que tu peux faire. Dans les autres prisons, il y a des voisins et on n'est pas seul. Mais à l'école de gendarmerie, vous êtes seul, tout seul », a-t-il raconté, la voix teintée de tristesse.
Des conditions de détention difficiles
Le Général Dogbo Blé a décrit les conditions de vie difficiles qu'il a endurées pendant sa détention. Enfermé dans une cellule minuscule sans aucune ouverture, à l'exception d'une petite porte, il a été privé de contact humain et de la plupart des commodités. « Pendant deux années, je n'avais ni télévision, ni radio. C'est quand ma maman est arrivée qu'on m'a donné une télé », a-t-il révélé.
A Korhogo, où il était incarcéré avant son transfert à Abidjan, il partageait une cellule avec 26 autres prisonniers, dormant tous à même le sol sur des nattes. « A l'école de gendarmerie, c'était donc mieux, mais je balayais, je lavais moi-même les toilettes et les draps », a-t-il ajouté.
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Simone Ehivet Gbagbo et le Général ont longuement échangé sur leurs expériences respectives, vécues dans le même bâtiment sans jamais se rencontrer. La mère du Général est décédée pendant son incarcération, une douleur immense qu'il a dû porter seul. « Tu as été brave », lui a dit Simone Gbagbo avant de se retirer, laissant la famille savourer ce moment de retrouvailles tant attendu.
Le retour du Général Dogbo Blé symbolise un nouveau chapitre dans sa vie et pour la Côte d'Ivoire. Son courage et sa résilience face à l'adversité inspirent le respect et l'admiration. La présence de Simone Gbagbo à ses côtés lors de ce moment crucial souligne la force des liens qui unissent ces deux figures de proue de la politique ivoirienne.
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