Mamadou Troaré envoie un message à Ouattara et à l’opposition: « Sachons distinguer le jeu politique du jeu de la mort »

Mamadou Traoré, proche de Soro, invite Ouattara et l'opposition ivoirienne à faire la politique autrement en Côte d'Ivoire.

Chers tous,bientôt nous serons dans une période de turbulences politiques.Les adversaires des différents camps se donneront des coups. Les gens tiendront des propos acerbes pour déstabiliser leurs adversaires. Des gens se donneront même des coups physiques. La haine entre adversaires politiques prendra le dessus sur la fraternité.

Bref,le climat social sera au rendez-vous de la belligerance physique et verbale.C'est en ce moment que je voudrais appeler les uns et les autres à se faire l'idée selon laquelle le jeu politique devrait être considéré comme un match de football où les joueurs sur le terrain,après qu'ils se soient affrontés,s'embrassent et plaisantent dans les vestiaires.

Où les supporters,assis côte à côte dans les tribunes se défient mutuellement,s'agressent verbalement et gentiment et après le match,se retrouvent pour prendre un pot. Je voudrais demander aux uns et aux autres de toujours garder une place dans leur cœur pour leurs adversaires politiques .Je voudrais amener les uns et les autres à faire comme moi par exemple.

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Beaucoup d'entre vous seront étonnés de voir que certains amis du Restaurant et moi qui nous attaquons régulièrement sur la toile ne nous détestons pas. Au contraire,quand nous en avons l'occasion,nous nous appelons pour nous taquiner. Si vous saviez avec combien de clients du Restaurant j'ai é des relations cordiales et de fraternité malgré notre adversité,vous serez surpris.

M'avez vous vu un seul jour prendre à parti un client du Restaurant ?Je ne m'attaque qu'à leurs idées et à leurs propos. Jamais vous ne me verrez m'en prendre à leur personne. Ce n'est pas comme cela que j'ai été éduqué. Par contre,vous constatez que je ne fais pas de cadeaux aux mendiants du Restaurant. Ceux là en réalité ne sont pas de vrais militants.

Ce sont tout juste des opportunistes qui cherchent à plaire à leurs clients en insultant. S'ils savaient ce que pensent d'eux en réalité les clients du Restaurant,ils cesseraient de se comporter comme ils le font. Je l'ai plus d'une fois dit.Je compte au Restaurant beaucoup d'amis et de frères.

Si hier,ma propre épouse qui était sympathisante et non militante et moi militant qui a fait une rébellion contre Gbagbo,nous ne nous sommes jamais disputés pour une question de vision politique,pourquoi ferais je des histoires avec mes amis du Restaurant avec qui j'ai partagé hier la même idéologie politique?Faisons la politique autrement. Faisons la sans animosité.

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On me dira qu'on m'en veut parce que chaque jour que fait,j'attaque le gourou du Restaurant. Dois je rappeler aux uns et aux autres qu'il est notre adversaire politique depuis que nos routes se sont séparées ?Pourquoi veut-on que je le caresse dans le sens du poils ?Des mendiants du Restaurant viendront me dire que j'insulte leur gourou parce que je l'ai surnommé LE GOUROU DU RESTAURANT. Quel homme politique n'a pas de surnom en Côte d'Ivoire ?

Donner un surnom à un homme politique n'est pas une insulte.C'est une manière un peu moqueuse ou valorisante de faire quand on lui donne un surnom.A ma connaissance,Bedié ne s'est jamais plaint qu'on l'ait surnommé Nzueba ou le sphinx de . Gbagbo ne s'est jamais plaint qu'on l'ait surnommé le de ou le boulanger.

A ma connaissance,l'ex leader du RDR ne s'est jamais plaint qu'on l'ait surnommé le Bravtchè ou Mossi Dramane. ne s'est jamais plaint qu'on l'ait surnommé ou le rebelle. Vous constaterez que tous nos hommes politiques ont eu des surnoms valorisants et dévalorisants.Prendre cela comme des insultes ,c'est être de mauvaise foi. Mon propre père à moi,nous l'avons surnommé Django. Il ne s'en ai jamais plaint.

Quand j'étais professeur au lycée de ,mes élèves m'ont surnommé Fitini et je ne m'en suis jamais plaint. Donc le surnon gourou du Restaurant n'est pas une insulte. Pour me résumer,faisons la politique autrement comme le recommande Guillaume Soro,le Président de . Sachons distinguer le jeu politique du jeu de la .

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Ne nous gardons pas rancune pour des problèmes politiques. C'est pourquoi il faut également éviter de tuer ou de faire tuer pour des problèmes politique. Voici une autre vision que j'ai de la politique. C'est peut-être un rêve. Mais qu'on permette de rêver de cela pour mon qui a souffert et qui continue de souffrir à cause de la violence politique. Merci.

Written by Mamadou Traoré

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