Les ODDF ont convié la presse, le 27 novembre 2023, pour faire un bilan de la participation des femmes aux élections locales et sénatoriales en Côte d’Ivoire.
3 mois après la tenue des élections locales et sénatoriales, les Organisations locales de Défense des droits des Femmes et Filles (ODDF) avec l’appui de leurs partenaires (Care Canada, Care International Côte d’Ivoire, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant) ont convié la presse, le 27 novembre 2023 dernier, pour faire un bilan de la participation des femmes.
L’objectif recherché par les organisateurs de cette rencontre était d’évaluer les résultats de ces élections en analysant le fonctionnement du système électoral au sein des assemblées élues en vue d’initier le plaidoyer sur la révision de la loi sur le quota.
Le moins que l’on puisse relever, il reste du chemin à parcourir pour une meilleure implication des femmes dans le jeu électoral en Côte d’Ivoire.
Le cadre juridique bien qu’existant, présente cependant des insuffisances, à en croire, Mme DOUMBIA Fanta, porte parole des Organisations des Femmes Active de Côte d’Ivoire (OFACI).
« Aucun parti politique n’a en son sein une disposition qui donne une meilleure représentation aux femmes », dénonce la présidente.
La loi n°2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues reste, pour les ODDF, muette sur certaines questions. « Cette loi n’indique pas clairement la prise en compte des 30% des femmes comme têtes de liste. Aussi, l’article 117 du code électoral stipule que le quota s’applique au circonscription à 2 sièges, or pour les élections sénatoriales il n’existe pas de circonscription à deux sièges », relève comme insuffisances Mme Doumbia Fanta.
Pour les sénatoriales de septembre dernier 10 femmes sur 64 sénateurs ont été élues, soit 15,62%. Tandis que les municipales et régionales enregistraient respectivement 24 femmes élues maires sur 199 soit 12,06% et 2 femmes présidentes de conseils régionaux soit 6,66%.
Le compte pour l’ensemble de ces élections est bien loin des 30% prévu par la loi.
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Au regard de ces éléments qui sont préjudiciables, les Organisations locales de Défense des droits des Femmes et Filles recommandent une révision des trois textes de lois relatifs aux élections des assemblées élues.
Cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre du projet FENA (Femmes En Avant !) qui vise à contribuer à l’amélioration de l’exercice des droits des femmes et des filles, surtout celles qui sont marginalisées et vulnérables, et à la progression de l’égalité des genres en Côte d’Ivoire. Ce projet est financé par Affaires mondiales Canada.