Koné Téhfour libéré le samedi 3 octobre 2020 met fin aux rumeurs qui laissent entendre qu'il est sur le point de lâcher Soro pour Ouattara.
« La franchise et la loyauté sont les premières vertus de l'homme bien. Tehfour Koné est avec Guillaume Soro pour la promotion de la démocratie, de l'Etat de droit, de la justice sociale et des valeurs de la République » a lancé Tehfour Koné sur sa page Facebook.
Vendredi 2 octobre 2020, on a appris que Koné Tehfour, Kando Soumahoro, Koné Adama et Sawadogo Hamidou ont été libérés par Alassane Ouattara. Cependant, une rumeur persistante annonce le départ de ces soroistes du camp de Guillaume Soro. Ils auraient monnayé leur liberté.
« J'ai été libéré pendant la nuit vers 1h du matin (locales et GMT). J'ai pu regagner Abidjan », a affirmé Tehfour Koné, député pro-Soro d'Abobo (quartier populaire d'Abidjan), qui était incarcéré à la prison de Tiassalé, à 120 km au nord de la capitale économique.
Le député « Konda Soumahoro ainsi que deux autres militants ont été libérés également mais (le député Alain) Lobognon, Soul to Soul (Souleymane Kamagaté Koné, ancien chef du protocole de Soro) et les deux frères (Simon et Rigobert) de Guillaume Soro sont toujours en prison », a-t-il précisé.
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Il s'agit de libérations conditionnelles.
Guillaume Soro s'est porté candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre, mais le Conseil constitutionnel a invalidé sa candidature. Ancien allié du président Alassane Ouattara, il a en effet été condamné à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics ». Il est aussi accusé de « tentative d'insurrection ».
Une vingtaine de proches de M. Soro, dont cinq députés, avaient été arrêtés en Côte d'Ivoire fin décembre 2019 après sa tentative de retour à Abidjan. La plupart sont accusés de « tentative d'insurrection ».
Amnesty International avait alors jugé « très suspectes » les poursuites contre M. Soro et ses partisans, « les accusations semblant être motivées par des considérations politiques ».
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Le Conseil constitutionnel a rejeté le 14 septembre la candidature de M. Soro à la présidentielle (ainsi que 39 autres des 44 candidatures dont celle de l'ex-président Laurent Gbagbo) mais validé celle du président sortant Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé.
« Mesures d'apaisement »
L'opposition a appelé à la désobéissance civile, accusant le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante d'être « inféodés » au pouvoir.
Un haut responsable du parti au pouvoir avait récemment confié à l'AFP qu'il y aurait « des mesures d'apaisement ». Les libérations de pro-Soro semblent en faire partie mais aucune annonce officielle n'a été faite.
La crainte de violences électorales meurtrières est forte en Côte d'Ivoire, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3.000 morts après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.
Des violences, dans le sillage de l'annonce de la candidature du président Ouattara, ont fait une quinzaine de morts en août.
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Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d'avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais le Conseil constitutionnel a estimé que l'entrée en vigueur d'une nouvelle Constitution en 2016 avait remis les compteurs à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.