Wave défie Orange dans le secteur du mobile money en Afrique. Coura Sène, CEO de Wave, dévoile les ambitions et les projets de la startup.
Il y a cinq ans, une entreprise représentée par un logo de pingouin s'est implantée en Afrique de l'Ouest pour bousculer l'équilibre du mobile money. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Coura Sène, la directrice générale de Wave, explique la progression de la startup aujourd'hui forte de 2 000 employés. « Nous sommes implantés dans six pays et employons près de 2 000 personnes dans le monde, dont 850 au Sénégal et plus de 620 en Côte d'Ivoire » explique-t-elle.
La Stratégie de Wave face à une économie difficile
La crise mondiale a obligé Wave à revoir ses ambitions d'expansion géographique. Cependant, la startup reste présente dans des pays aux contextes sécuritaires et politiques compliqués comme le Mali ou le Burkina.
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Coura Sène insiste sur l'importance de la diversification des services et du renforcement des acquis: « Nous nous concentrons sur la diversification de nos services et sur le renforcement de nos acquis : la conformité, plus de services – crédit, épargne, assurances – et leur expansion auprès de nos 25 banques partenaires. »
L'efficacité du réseau d'agents de Wave
Coura Sène ne voit pas comment Wave pourrait se passer de son réseau d'agents, essentiel au développement de l'entreprise. Elle déclare: « Nous avons compris très tôt qu'il fallait miser sur le réseau d'agents pour grandir. Cela ne veut pas dire les surpayer. » Pour Wave, l'enjeu est de développer la santé financière de ses agents et d'éviter la saturation de certaines zones en contrôlant le nombre et la distribution de ses agents.
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Wave et ses concurrents : Une menace pour Orange ?
La directrice générale de Wave refuse l'idée que sa startup puisse être une menace pour des opérateurs de télécommunications comme Orange. « Wave n'est en aucun cas concurrent de Sonatel ou d'Orange Côte d'Ivoire. Nous sommes concurrents d'Orange Money Sénégal et Orange Money Côte d'Ivoire.
MTN Côte d'Ivoire et Sonatel sont nos fournisseurs de services et ils le resteront » affirme Coura Sène. Pour elle, les revenus des opérateurs de télécommunications ne doivent pas dépendre du mobile money.
