Les groupes parlementaires de l'opposition ivoirienne exigent la suspension des poursuites et de la détention des députés de l'opposition.
Lors d'une conférence de presse, mercredi 22 janvier 2020, à la maison du parti, la députée Yasmina Ouégnin du PDCI, a déploré l'arrêté pris par l'Assemblée nationale et rendu public lundi 21 janvier 2020, portant, notamment, sur la levée de l'immunité parlementaire du député de Ferkessédougou, Soro Guillaume et des députés Lobognon Alain, Soro Kanigui, Yao Soumaila, Camara Loukimane et Soumahoro Kando.
Selon la députée du PDCI RDA, cet arrêté du bureau de l'Assemblée national, pris sur saisine du groupe parlementaire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) est illégal. « Au regard des dispositions des articles du règlement régissant l'immunité parlementaire, seul le parquet, autorité de poursuite judiciaire, peut demander l'autorisation de poursuite ou d'arrêter un parlementaire », a-t-elle déclaré.
LIRE AUSSI : Alain Lobognon: « il ne faut pas ruser avec la Constitution ivoirienne »
Pour les parlementaires de l'opposition, le président de l'Assemblée nationale a ignoré la demande de suspension de poursuites et de détention soumis par le groupe parlementaire du PDCI par courrier du 26 décembre 2019 et l'inscription de la situation des députés incarcérés, à l'ordre du jour de la séance de clôture de la session ordinaire, le 27 décembre 2019.
LIRE AUSSI : « Aujourd'hui le PDCI est dans l'opposition, et le leader de l'opposition s'appelle Bédié »
« Le président de notre Chambre avait le devoir de se soumettre aux dispositions de l'article 47-3 dudit règlement en procédant à la mise en place d'une commission spéciale pour l'examen du dossier », a insisté Yasmina Ouegnin.