Une délégation de la CEDEAO a dû annuler au dernier moment une visite à Niamey, au Niger, jeudi 25 janvier.
La mission, qui devait rencontrer les autorités militaires au pouvoir depuis le coup d'État du 26 juillet 2022, a été contrainte de faire demi-tour en raison de « problèmes techniques » sur l'avion affrété par la Cedeao.
« La délégation de la Communauté a passé toute la journée de jeudi à l'aéroport d'Abuja, prête à se rendre à Niamey. Malheureusement, en raison de problèmes techniques de l'avion que la Commission avait affrété, le vol spécial devant conduire la délégation d'Abuja à Niamey n'a pas pu être effectué », a indiqué la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) dans un communiqué.
Le Premier ministre nommé par le régime militaire, Ali Mahaman Lamine Zeine, a déploré la « mauvaise foi » de la Cedeao. « Il y a une mauvaise foi de cette organisation et probablement des pays qui sont derrière », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Cette visite était importante pour la Cedeao, qui souhaite accélérer le processus de transition au Niger. Depuis le coup d'État, l'organisation régionale a imposé des sanctions économiques au pays, notamment une suspension des échanges commerciaux et des transactions financières.
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En décembre dernier, un premier ministre togolais, Robert Dussey, avait effectué une visite à Niamey pour discuter du contenu de la transition. Il devait être accompagné, cette fois-ci, par son homologue sierra-léonais, Timothy Kabba.
En attendant, d'autres pays ouest-africains ont commencé à assouplir leur position vis-à-vis des autorités nigériennes. Le Bénin, par exemple, a levé la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger.
Le régime militaire au pouvoir à Niamey a de son côté évoqué une transition de trois ans. Il doit prochainement organiser un dialogue national pour fixer la durée précise de cette transition.
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