Drame à Monga (village du cardinal Agré) : Un cercueil « désigne » 3 personnes, la foule les lynche à mort

A Monga, la vindicte populaire a encore parlé en mai 2018, comme cela avait été le cas, en décembre 2017 (Ph : Frat Mat)
A Monga, la vindicte populaire a encore parlé en mai 2018, comme cela avait été le cas, en décembre 2017 (Ph : Frat Mat)

Drame à Monga, village du cardinal Bernard Agré (décédé le 9 juin 2014), dans le département d'. Un cercueil « désigne » trois personnes, la foule les lynche à mort. C'est le deuxième incident de ce genre, dans le même village, en moins de six mois.

Monga, village paisible de la commune d'Alépé, situé à 3 kilomètres du chef-lieu de département a été frappé par un drame sans précédent. De quoi s'agit-il ? Dame Marie Josée Akoun, 40 ans, a succombé suite à un accouchement par césarienne. Cette mort, aux dires de certains de ses proches, ne pouvait être que l'œuvre de certaines mains occultes. Ceux-ci jurent donc de retrouver les auteurs.

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Nous sommes le 19 mai 2018, lors de l'inhumation, le cercueil est porté par de solides gaillards. Comme poussé par une force mystérieuse, les porteurs sont poussés à travers les artères du village. Une pratique courante dans cette partie de la Côte d'Ivoire. L'on ignore si c'est effectivement sous l'effet d'une force surnaturelle ou par simple volonté des porteurs. Ou même par manipulation de ces derniers par des techniques d'hypnose.

Drame à Monga : 3 morts

Une chose est certaine, les porteurs et le cercueil marquent des arrêts dans trois cours. Les nommés Pierre Goua, 62 ans, Anaman Oguié, 61 ans et Simone Agoa, 78 ans sont indexés par les porteurs. C'est la consternation dans le village. Il n'en fallait pas plus pour soulever le courroux de certains membres de la famille de la défunte. Ainsi que des amis.

« A coup de gourdins, de pierres et d'objets contondants, les trois individus sont lynchés jusqu'à ce que mort s'en suive »

De fait, pour de nombreux villageois, le fait que le cercueil ait « cogné » ces trois individus prouvent, sans l'ombre d'un doute, leur culpabilité. Révoltés, ils se déchaînent sur les infortunés, qui n'ont ni le temps de prendre la fuite, encore moins de se défendre. A coup de gourdins, de pierres et d'objets contondants, les trois individus sont lynchés jusqu'à ce que mort s'en suive. Informée de ce drame, la brigade de gendarmerie d'Alépé s'est saisie du dossier, et a ouvert une enquête.

Deux lynchages mortels dans le même village

Pour l'heure, aucune personne n'a été arrêtée, les porteurs du cercueil « accusateurs » et les lyncheurs sont pourtant bien connus dans le village. En moins de six mois, c'est la deuxième fois que des habitants de Monga, village natal du défunt cardinal Bernard Agré, usent de cette pratique douteuse, interdite depuis 2008, par un arrêté préfectoral.

En décembre 2017, le cercueil d'un jeune menuisier avait ainsi désigné « sa meurtrière » qui avait été, elle aussi, lynchée à mort, par une foule surexcitée. L'impunité en rapport avec ce meurtre a favorisé ce triple meurtre. Rappelons qu'en novembre 2014, deux personnes accusées de sorcellerie, avaient été tuées, dans des circonstances similaires, à Ingrakon, village voisin de Monga. Là encore, aucune poursuite n'a été engagée contre les meurtriers, bien connus, dans le village.

Prince Beganssou

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Written by Prince Beganssou

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