Ferro Bally donne sa position sur le 5ème recensement général de la population et de l'habitat en Côte d'Ivoire (RGPH) qui prend officiellement fin ce 14 décembre 2021.
Le cinquième recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) prend officiellement fin le mardi 14 décembre 2021. Le quatrième recensement, lui, qui a eu lieu en 2014, livre un secret jalousement gardé sur le taux des étrangers vivant sur le territoire ivoirien.
Le lundi 4 mars 2019, Ally Coulibaly, ministre de l'Intégration et des Ivoiriens de l'extérieur, était formel: « Sur le sol ivoirien, vivent six millions d'étrangers sur une population totale estimée à 23 millions d'habitants ». Ce taux de 26.08% est conforme à celui avancé par le gouvernement ivoirien qui situe la tranche entre 10 et 25%. Mais un empêcheur de tourner en rond est venu mettre du grain dans l'engrenage. Le mardi 2 décembre 2021, le professeur Alphonse Gbodjé Sekré, enseignant-chercheur à l'université Alassane Ouattara de Bouaké, a lancé une bombe …sociale.
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Sous la plume de Dan Opeli (Opera News), il a fait un développement qui bat en brèche cette version officielle. Pour M. Gbodjé, qui s'appuie sur le 4è RGPH de 2014, 42.20% des habitants de la Côte d'Ivoire sont des étrangers. Les ressortissants du Burkina Faso forment le gros du contingent. Ils constituent 56.6% de la communauté étrangère et 14.56% de la population totale ivoirienne.
Cette forte présence étrangère a immanquablement des répercussions diverses sur tous les plans de la vie économique, socioculturelle et politique ivoirienne. Et, a-t-il poursuivi, dans un pays où l'état-civil est délabré et en piteux état, où la fraude sur la nationalité, l'identité et la carte nationale d'identité est à grande échelle et où l'immigration reste incontrôlée, les problèmes multiformes sont exacerbés.
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Les conséquences de ce facteur d'insécurité et d'instabilité sont multiples: les plans de développement, à peine conçus, sont caducs; les activités agricoles et économiques, caporalisées, font l'objet de vives tensions; la population électorale est corrompue et le jeu politique, faussé. Et le pays reste alors dans l'oeil du cyclone en attendant les résultats du 5è RGPH.