Au Mali, l'opposant Soumaila Cissé et l'otage français Sophie Pétronin ont été libérés lundi contre une centaine de prisonniers d'Al-Qaïda.
L'opposant malien a été libéré lundi en fin de matinée, près de Tissalit, à 1740 km au Nord de Bamako, en échange d'une centaine de prisonniers du mouvement Al-Qaïda.
Enlevé dans le centre malien le 25 mars, l'opposant malien aurait été libéré en même temps que l'otage français Sophie Pétronin, en captivité depuis près de quatre ans. La France et l'Algérie ont joué un rôle important dans la libération de Soumaila Cissé, président de l'URD (Union pour la République et la Démocratie). Aucune partie, à Bamako, à Paris comme à Alger ne confirme un quelconque paiement de rançon.
Un responsable des services de sécurité maliens a confirmé ces informations. Les prisonniers ont été relâchés dans le secteur de Niono (centre) et dans la région de Tessalit (nord) vers où ils ont été acheminés par avion, a-t-il précisé. Un élu de Tessalit a confirmé anonymement à l'AFP l'arrivée dimanche par avion de « très nombreux prisonniers jihadistes » et leur libération.
Sophie Pétronin, humanitaire française, a été enlevée le 24 décembre 2016 par des hommes armés à Gao (nord du Mali), où elle vivait depuis de longues années et dirigeait une organisation d'aide à l'enfance. La dernière vidéo où elle apparaissait avait été reçue mi-juin 2018. Elle y semblait très fatiguée, le visage émacié, et en appelait au président français Emmanuel Macron. Dans une autre vidéo en novembre 2018, où elle ne figurait pas, ses ravisseurs affirmaient que son état de santé s'était dégradé.