Paris déconseille tout déplacement au Niger, au Burkina et au Mali aux français

Emmanuel Macron, président de la République de France
Emmanuel Macron, président de la République de France © Crédit Photo DR

Le Quai d'Orsay a recommandé, ce lundi 7 août 2023, aux ressortissants français de s'abstenir de tout déplacement au Niger, au Burkina Faso et au Mali.

« Tout déplacement [au , et ] est formellement déconseillé », peut-on lire dans un communiqué publié, ce lundi, sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Il conseille aux ressortissants français à Niamey, « la plus grande vigilance », à « limiter les déplacements », à « se tenir à l'écart de tout rassemblement » et à « s'informer régulièrement » de la situation.

Les mêmes conseils sont prodigués aux Français résidents à Ouagadougou et à Bamako, en raison du « contexte actuel de fortes tensions régionales », a justifié le Quai d'Orsay.

« La menace terroriste au Sahel demeure élevée. Dans ce contexte, le risque d'attentat et d'enlèvement visant des Occidentaux est important dans la zone sahélienne (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) mais aussi dans les pays limitrophes. Aucune zone ne peut être considérée comme totalement sûre », a précisé le communiqué.

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Le ministère français des Affaires étrangères a insisté sur le fait que « tout déplacement dans les zones formellement déconseillées est à exclure » et invite les « ressortissants français qui s'y trouveraient sont à les quitter ».

Le 26 juillet, un groupe de militaires nigériens dirigé par le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle, a annoncé à la télévision la destitution du président Mohamed Bazoum, élu en avril 2021.

Le 30 juillet à Abuja, au Nigéria, les dirigeants de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont exigé que les putschistes au pouvoir au Niger libèrent le président Bazoum, et annoncé des sanctions contre le pays, menaçant de faire usage de la force pour rétablir l'ordre constitutionnel à Niamey.

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La qui a aussi condamné le coup d'Etat, a salué et soutenu les décisions de l'instance régionale. Paris a suspendu son aide au développement et d'appui destiné au Niger qui, en réponse, a dénoncé les accords et protocoles militaire le liant à la France.

Le 31 juillet, les gouvernements du Burkina Faso et du Mali ont publié une déclaration commune exprimant leur solidarité avec le peuple du Niger, en condamnant les sanctions imposées par la Cédéao à Niamey.

Written by Mohammed Ouattara

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