Alfred Gueméné, l'un des collaborateurs d'Affi N'Guessan, président du FPI, s'oppose à une éventuelle candidature de Gbagbo en 2025.
Par ces temps d'invasion de l'Ukraine par la Russie, nous aurions franchement voulu nous contenter d'observer la vaste hypocrisie de l'Occident, et le caractère hautement inopérant de l'ONU qui perdent leur âme et leur crédibilité dans de vains bavardages. Alors que d'innocentes personnes sont bombardées et contraintes à l'exode par la Russie.
Mais nous ne pouvons rester silencieux face aux récentes déclarations irresponsables de certains leaders du PPA-CI. Qui estiment de façon désinvolte que Laurent Gbagbo serait candidat à la présidentielle de 2025, et qu'il reviendrait, sans aucun doute au pouvoir en Côte d'Ivoire.
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C'est l'occasion pour nous de nous interroger si ces gens-là sont vraiment guidés par l'amour de notre patrie, ou s'ils ne sont mus que par des forces occultes ou des projets funestes inavouables.
Comment, avec tout ce que Laurent Gbagbo a enduré comme épreuves, l'on puisse le pousser à s'offrir encore en holocauste ?
Quelle serait la base sociétale et programmatique de cette nouvelle ambition présidentielle ?
Laurent Gbagbo a réussi à mobiliser de millions d'ivoiriens autour du projet de refondation qui l'a conduit à la présidence en octobre 2000.
Plutôt que de créer les conditions d'une réconciliation véritable, les pontes du régime ont multiplié les propos xénophobes et bellicistes qui ont exacerbé les tensions socio politiques. Évidemment, ceux qui avaient intérêt à ce que Laurent Gbagbo ne gouverne pas la Côte d'Ivoire ne se sont pas fait prier pour lui flanquer une rébellion mortifère qui s'est achevée par son humiliation et sa déportation à la CPI où il séjournera des années durant.
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Il a certes été heureusement blanchi, faute de preuves probantes pour étayer les allégations d'accusations. Mais cela ne devrait pas constituer un motif valable pour pousser Laurent Gbagbo à renouveler l'expérience présidentielle qui, il faut bien le reconnaître, n'a été que catastrophique pour lui et pour la Côte d'Ivoire. Quant on aime quelqu'un, on lui dit la vérité. On ne le pousse pas au suicide.
Nous pensons que le peuple ivoirien qui ne s'est pas encore totalement remis du grave traumatisme de la crise post-électorale, n'est pas prêt à supporter le supplice d'une autre présidence de Laurent Gbagbo.
C'est pourquoi nous nous érigeons personnellement contre l'éventualité de sa candidature. Ce monsieur a droit au repos. Et nul n'est indispensable ici bas.
Alfred Gueméné
