Fleur Aké M'bo Esther donne sa position sur l'élection d'Adama Bictogo, à la présidence de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire.
L'Assemblée Nationale vient d'élire son nouveau président, en la personne du député d'Agboville commune, Adama Bictogo.
Je me félicite des principes démocratiques qui ont prévalu au cours de cette élection, notamment avec la candidature concurrente de l'Honorable Jean-Michel Amankou, député de Damé, que j'ai rencontré en août 2021 à l'occasion d'une activité dans cette localité. Je tiens ici à lui adresser mes félicitations pour le courage politique dont il a fait preuve.
En effet, le courage est l'une des qualités fondamentales que doit nécessairement avoir tout homme ou toute femme politique. L'homme ou la femme politique qui en manque n'a en réalité pas de convictions et donc s'expose à passer à côté de son histoire, en bon politicard.
L'Honorable Jean-Michel Amankou a suivi ses convictions. Il a osé, et son audace est à saluer. Car l'absence de contradiction en politique crée un unanimisme qui sonne faux et suspect en démocratie. Même s'il n'exclut pas le consensus, la démocratie nécessite l'expression d'idées contradictoires avec le débat comme modus operandi.
C'est sur cette base que je me félicite du jeu démocratique qu'a si bien imposé l'Honorable Jean-Michel Amankou par sa candidature à cette élection au perchoir à pourvoir.
Son initiative de se porter candidat à cette élection est légitime. En tant que citoyen d'abord et élu de la Nation ensuite. L'Hémicycle doit véritablement être le temple de la démocratie vivante dans notre pays, donc le baromètre de sa vie politique.
Je voudrais par ailleurs féliciter le nouveau président de l'Assemblée Nationale, Adama Bictogo pour son élection qui, avec le coup de pouce de l'opposition, a tout d'un plébiscite. Il aura été élu au vu et au su de tous, au terme d'une élection déroulée dans la transparence totale, sans qu'aucun acte de fraude ni de violence ne soit relevé… Nous espérons que Adama Bictogo saura en tirer les enseignements salutaires.
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Je vais terminer en invitant la Commission Électorale Indépendante (CEI) à s'inspirer des conditions de l'organisation de ce scrutin parlementaire, afin que jamais plus, la tenue d'élections nationales et locales n'engendre des crises postélectorales dommageables.
Je vous remercie
Fait à Abidjan, le 7 juin 2022
La citoyenne FLEUR AKÉ M'BO ESTHER
