Grave accusation de Gbagbo dans son livre : « Les Ouattara, ce n’est pas un couple, c’est une entreprise »

Alassane et Dominique Ouattara

parle du couple Alassane et Dominique Ouattara dans son livre « Libre pour la vérité et la justice ». De graves accusations qu'il ne soutient par aucune preuve et qui pourraient amener les concernés à intenter une action en justice, pour diffamation contre l'auteur et son co-auteur.

« On croit connaître les faits, on écume les apparences. Les médias n'écrivent pas l'histoire, ils n'en ont pas les moyens, ni le temps, ni la vocation. En peu de médias audiovisuels auront déserté l'autoroute de la pensée unique, sécrétée en haut lieu par l'Elysée de . L'implication du a été plus marquante que celle de Jacques Chirac dans ses démêlés avec Gbagbo, entre 2000 et 2007. Question de style », écrit François Mettei, le journaliste français à qui Laurent Gbagbo s'est confié.

« L'amitié qui lie et Nicolas Sarkozy date de plus de vingt ans. Selon le journal en ligne Le Post du 20 avril 2011, qui feint de se demander de quel poids leur complicité aurait pesé dans la chute de Gbagbo, Ouattara a souvent évoqué cette relation privilégiée », lit-on.

« Lui et moi sommes d'abord des amis. Et nous l'étions bien avant cette crise. Quand je passe à , je vais le voir. A vrai dire, si j'ai cinq ou six vrais amis dans le monde, il en fait partie », déclarait à son tour le président ivoirien à l'Express. Selon le même article : « Alassane Ouattara a confirmé  cette amitié « de longue date » le même mois sur Canal+, revendiquant par la même occasion les liens amicaux avec Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius noués quand il était n°2  du FMI de 1994 à 1999″, souligne le livre.

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«  Dès 1990, premier ministre de , le président Ouattara a confié pour quinze ans la concession privée de l'eau et l'électricité de la Côte d'Ivoire à Martin Bouygues, ami intime de Sarkozy. C'est donc très naturellement que les deux hommes politiques se sont fréquentés, appréciés et ont noué des liens. Ouattara devient alors très proche de Bouygues », explique au Post Antoine Glaser, ancien rédacteur en chef de la Lettre du Continent », lit-on. Au passage Laurent Gbagbo a lui-même, lors de son mandat, reconduit cette même concession et avait confié, gré à gré, la gestion du terminal à conteneurs de Vridi, à son ami à lui, Vincent Bolloré.

« Le 24 août 1991, Alassane Ouattara épouse Dominique, veuve Folloroux, à la mairie du 16 ème arrondissement de Paris. «  Martin Bouygues était au premier rang, se souvient Glaser, qui a assisté à la cérémonie ». C'est à partir de ce mariage, raconte Le Post que Nicolas Sarkozy et  Alassane Ouattara vont activer leurs relations sur fond de business et de politique. Via Martin Bouygues, Nicolas et Cécilia Sarkozy deviennent proches du couple Ouattara », indique le livre.

« L'épouse de Ouattara, Française née en , continue Le Post devient une amie commune de Martin Bouygues et du couple Sarkozy. Elle se révèle être une femme d'affaires très influente. Elle a bâti sa fortune en gérant le patrimoine immobilier, substantiel de Félix Houphouët-Boigny. Il est vrai que le premier président de la Côte d'Ivoire, dont la fortune s'élevait à la fin de sa vie entre 7 et 11 milliards de dollars, l'aimait beaucoup ».

Fausses accusations ?

« Ouattara étant devenu premier ministre, grâce à elle, le jeune couple a fondé son succès financier sur la fortune de l'ancien président. Houphouët disparut sans que l'on puisse trouver le testament écrit »,
écrivent Gbagbo et Mattei, dans le chapitre intitulé « Les Ouattara, ce n'est pas un couple, c'est une entreprise ».

Ils continuent : « Le patrimoine d'Alassane Ouattara, et l'énigme de l'origine de l'immense fortune de Dominique restent donc un sujet tabou, qui ne passionne pas les foules. Citant un « ancien conseiller de l'Elysée » dans le livre Reines d'Afrique : le roman vrai des premières dames : « Il se peut que Dominique ait mis la main sur une partie du grisbi d'Houphouët. C'est du moins ce qu'affirment certains héritiers qui se disent spoliés ».

En reprenant ce genre d'accusations, Gbagbo et son co-auteur qui ont pris soin de citer d'autres sources, pourront-ils soutenir leurs allégations devant un tribunal ? La question reste posée. Une chose est certaine, ce livre apparaît désormais comme un testament politique, loin d'être parole d'évangile, quand on sait la propension de l'auteur principal à la duplicité et à la « boulangerie ».

Emmanuel Gautier

Written by Emmanuel Gautier

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