Intervention militaire au Niger : la France réagit, « il y a encore un peu de temps pour les putschistes pour rendre le pouvoir »

Catherine Colonna a estimé le 5 août 2023 sur franceinfo, qu'il « faut prendre très au sérieux la menace de recours à une intervention », au Niger.

L'ultimatum des pays africains et de la communauté internationale expire dimanche, rappelle la cheffe de la diplomatie française. « Il y a encore un peu de temps pour les putschistes pour rendre le pouvoir », a-t-elle prévenu, ajoutant que les putschistes nigériens « feraient bien de prendre la menace d'intervention militaire par une force régionale très au sérieux ».

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest () a menacé d'intervenir militairement si le président élu n'était pas réinstallé d'ici dimanche.

Pour Catherine Colonna, cette menace « est crédible » car « les coups d'État ne sont plus de mise ». La ministre française des Affaires étrangères les juge « inacceptables », déclarant qu'il « est temps d'y mettre fin ».

LIRE AUSSI: Succession de Bédié : Quel testament politique au PDCI-RDA ?

Mme Colonna a noté que les chefs d'état-major de ces pays se sont réunis pour préparer un plan d'intervention en cas d'échec de la médiation. « Plusieurs de ces pays disposent de forces robustes et ont fait savoir qu'ils étaient prêts à intervenir si c'était nécessaire », a-t-elle dit, espérant que « la raison prévaudra de la part des putschistes ».

« Nous soutenons pleinement, comme tous nos partenaires, les efforts des pays de la région pour restaurer la démocratie au Niger », a poursuivi la ministre française.

« Mohamed Bazoum est le président élu du Niger (…). Il a été élu démocratiquement par le peuple nigérien, il faut que la volonté du peuple nigérien soit écoutée du petit groupe d'officiers qui s'est lancé dans cette aventure », a ajouté la ministre, lançant donc un nouvel appel pour « qu'il revienne à la liberté, en sécurité, qu'il soit restauré dans la plénitude de ses pouvoirs constitutionnels ».

LIRE AUSSI: Intervention militaire au Niger: le compte à rebours a commencé, la France va appuyer « avec fermeté » les opérations de la CEDEAO

Un éventuel départ des soldats français présents au Niger n'est pas non plus « à l'ordre du jour », a-t-elle affirmé, par ailleurs. La ministre rappelle que les « les forces françaises présentes au Niger » le sont « à la demande des autorités légitimes du pays, sur la base d'accords signés avec les autorités légitimes de ce pays pour aider à la lutte contre le terrorisme ».

Depuis le coup d'État du 26 juillet, la a « suspendu [sa] coopération militaire et [sa] coopération civile », indique-t-elle.

Quant au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l'instance militaire qui dirige le Niger, il a dénoncé, jeudi 3 août, des accords de coopération de défense conclus avec la France entre 1977 et 2020.

Written by Colombe Blanche

Me Florence Loan-Messan, la 1ère femme Bâtonnier en Côte d’Ivoire prend fonction en 2024

Décès de Bédié: Aby Raoul, le maire de Marcory suspend ses activités politiques