Le prix du cacao sur le marché international est à un niveau historique depuis plusieurs mois, mais celui de l'Ivoirien reste bloqué à 1 000 Fcfa.
Le prix d'achat bord champ reste bloqué à 1 000 Fcfa le kilogramme, tandis que dans d'autres pays comme le Cameroun, les producteurs vendent leur cacao à plus de 4 000 Fcfa le kilogramme.
Assalé Tiemoko, député-maire de Tiassalé, s'est exprimé sur cette situation :
« C'est inacceptable que nos braves producteurs, qui travaillent dur pour faire de la Côte d'Ivoire le premier producteur mondial de cacao, ne soient pas récompensés pour leur travail. Le gouvernement doit prendre des mesures pour leur permettre de profiter de la hausse des prix. »
Deux systèmes, deux réalités
La différence de prix entre la Côte d'Ivoire et le Cameroun s'explique par les différents systèmes de commercialisation du cacao. La Côte d'Ivoire encadre le prix bord champ pour protéger les producteurs de la volatilité des prix sur le marché international. En contrepartie, elle vend sa production par anticipation, ce qui l'empêche de profiter des hausses ponctuelles. Le Cameroun, quant à lui, a libéralisé la filière, ce qui permet aux producteurs de négocier directement avec les exportateurs et de profiter de la flambée des prix.
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Le système ivoirien, bien qu'ayant permis de stabiliser les revenus des producteurs pendant de nombreuses années, montre aujourd'hui ses limites. Face à la flambée des prix, les producteurs ivoiriens se sentent lésés et appellent à une réforme du système.
Le député-maire de Tiassalé propose une solution :
« Il est temps de mettre en place un système mixte qui protège les producteurs des fluctuations du marché tout en leur permettant de profiter des hausses ponctuelles. Le gouvernement doit réfléchir à une meilleure répartition des profits entre les différents acteurs de la filière. »
En attendant une réforme du système, les producteurs ivoiriens continuent de subir les effets néfastes d'un prix bord champ trop bas. Ils espèrent que la tendance haussière des prix se maintiendra jusqu'à la prochaine campagne afin de pouvoir enfin obtenir une rémunération juste pour leur travail.
Assalé Tiemoko lance un appel au gouvernement :
« Il est urgent d'agir pour sauver la filière cacao en Côte d'Ivoire. Le gouvernement doit écouter les doléances des producteurs et mettre en place des mesures concrètes pour leur permettre de vivre dignement de leur travail. »
L'avenir de la filière cacao ivoirienne en jeu
La situation actuelle met en danger l'avenir de la filière cacao en Côte d'Ivoire. Le gouvernement doit prendre des mesures courageuses pour réformer le système de commercialisation et garantir aux producteurs un revenu décent.
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