Lettre ouverte de Jean Yves Esso du PDCI, à l'attention de Coulibaly Seydou, Directeur de la Rédaction « Le Jour Plus » au sujet de Tidjane Thiam.
Monsieur,
Permettez nous de vous adresser cette Lettre Ouverte suite à la publication ce matin de votre UNE de ce Jour intitulée :
TOCARD ou OUTSIDER ? »
Cher Monsieur,
Ces termes utilisés en milieu hippique pour évaluer la côte des chevaux alignés au départ d'une course ne devraient pas être associés à un Président de Parti, qui plus est, au Président du plus grand Parti de Côte d'Ivoire, le PDCI-RDA.
La bienséance journalistique exige que vous fassiez un soupçon d'effort intellectuel pour trouver d'autres références moins irrévérencieuses pour celui qui, très certainement, deviendra votre futur Président de la République en 2025.
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Essayons d'extraire definitivement de nos pratiques et de nos habitudes cette insoutenable légèreté langagière qui nous caractérise depuis cette rébellion armée de 2002 qui a détruit toutes nos valeurs et tous nos codes moraux de bonne conduite.
Très Cher Monsieur,
Vous avez semble t'il la mémoire très courte…
Souvenez vous qu'à l'époque de votre ancien Directeur de Publication, monsieur Diegou BAILLY, les dérives éditoriales de ce dernier avaient entraîné la chute vertigineuse des ventes et des recettes publicitaires à près de 45 %.
Lors de la crise post-électorale, les populations ont à plusieurs reprises déchiré vos publications jugées hostiles au pouvoir FPI et cassé des kiosques qui vendaient des publications considérées comme soutenant les rebelles.
Suite à ces facheux épisodes, les priorités définies par les nouveaux responsables du journal ont été le redressement de la ligne éditoriale, le renforcement de l'effort de réflexion avant toute publication sensible, entre autres, sans compter bien évidemment l'assainissement de la gestion, la recapitalisation, etc.
Malgré ces nouvelles dispositions prises, vous avez récidivé dernièrement, le 12 septembre 2023, et l'Autorité Nationale de la Presse ( ANP), le régulateur des médias imprimés et numériques en Côte d'Ivoire, a dû vous suspendre pour sept parutions pour avoir utilisé dans un de vos articles des expressions outrageantes et méprisantes à l'encontre de Laurent GBAGBO, l'ancien Président ivoirien.
Ce genre de raccourcis nauséabonds n'honore pas votre quotidien qui tient pourtant bien sa place dans le paysage médiatique ivoirien depuis sa fondation en 1994.
Ressaisissons nous et faisons de la communication politique AUTREMENT.
En espérant que le présent message est bien passé et que vous ferez un petit effort de réflexion dans la recherche de la bonne formule pour vos prochaines publications,
Nous vous prions d'agréer l'expression de nos salutations cordiales.
Jean Yves ESSO
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