Gnamien Konan dénonce la CEI devant l’Union africaine : « Les budgets de campagne ne sont pas contrôlés »

Gnamien Konan entouré de Barry Abibata et de Nadia Tourqui
Gnamien Konan entouré de Barry Abibata et de Nadia Tourqui

Une délégation conduite par Abibata Barry du département des affaires politiques de la commission de l' (UA) et de Nadia Tourqui experte, a été reçue en audience ce mardi 27 novembre 2018, par le président de La Nouvelle Côte d'Ivoire, le ministre .

S'exprimant devant ses hôtes du jour, Gnamien Konan a souligné plusieurs points qui pour lui sont le préalable à la démocratie car « sans démocratie, il n'y a pas de paix », a-t-il dit. Ces points sont dans l'ordre de la question de l'éligibilité du président sortant en 2020, la réforme de la Commission électorale indépendante (), le conseil constitutionnel, le fichier électoral et la loi électorale.

L'éligibilité du président sortant en 2020

Pour le président de La Nouvelle Côte d'Ivoire, si le président actuel sollicite un troisième mandat, cela va aggraver les choses. « Cela va nous apparaître comme s'il avait fait voter une nouvelle constitution dans le but d'être encore candidat pour un troisième mandat », a-t-il déclaré. Car pour lui, il aurait fait en 2020, deux mandats comme le prescrit toutes les constitutions qui ont été mises en place en Côte d'Ivoire.

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Le Conseil constitutionnel

Parlant du conseil constitutionnel, il s'est offusqué que malheureusement les présidents de la République en Côte d'Ivoire considèrent qu'ils peuvent nommer à la tête de cette institution qui ils veulent.« En général, ils choisissent soit leur ami ou soit un militant de leur parti politique, soit les deux à la fois. Cela ne garantit pas la neutralité de cette institution  qui a un grand rôle à jouer dans les élections », a-t-il ajouté. De ce fait, il a proposé que le président de cette institution soit un magistrat qui n'est pas militant.

Le fichier électoral

Quant au fichier électoral, d'après le député de , les statistiques dans la sous-région montrent que celui de la Côte d'Ivoire est anormalement faible. Il manque environ 1/3 des électeurs. Et d'expliquer les raisons en ces termes : « La raisons sont dues au problème que nous avons en politique, les problèmes de mauvaise gouvernance, les problèmes qui font croire aux que leur choix n'est jamais respecté, ils se désintéressent de la politique ».

Gnamien Konan, lors de la rencontre avec la délégation de l'UA
Gnamien Konan, lors de la rencontre avec la délégation de l'UA

Alors, il préconise l'éducation des populations. « Pour moi le premier acte d'éducation est de les inscrire d'office si tant est qu'ils remplissent les conditions de les inscrire d'office dans le fichier électorale. Nous militons pour une carte nationale unique et gratuite d'identité et d'électeur », s'est -il justifié.

CEI et loi électorale

Sur la réforme de la CEI, l'ancien ministre de l'enseignement supérieur a fait des propositions : « Nous souhaitons que dans cette réforme, qu'il ne siège plus dans cette CEI, des personnalités politiques ; soit de personnalités de la société civile. Nous souhaiterions qu'ils soient choisis par appel à candidature si possible pour garantir l'efficacité. Il faut que ces personnalités soient capables de mener des élections justes et transparentes ».

Pour la loi électorale, Gnamien Konan a affirmé qu'elle ne permet pas de contrôler l'impact de l'argent dans les élections. « Les budgets de campagne ne sont pas plafonnés, ils ne sont pas contrôlés. Ce qui est plus grave est que souvent nous assistons à l'utilisation des moyens et de l'argent public dans les élections », a-t-il fustigé.

Par ailleurs, selon lui ce fait est une source des conflits en . Dans la mesure où ceux qui sont au pouvoir ont tendance à utiliser abusivement au vu et au sû de tous les moyens de l'Etat dans les élections.

« Nous pensons que la CEI doit être mise en place avant la fin du premier trimestre de 2019, pour qu'elle puisse nous proposer une nouvelle loi électorale capable de garantir une élection juste », a-t-il conclu. Les envoyés de l'Union Africaine ont pris bonne note de cette entrevue qui s'est déroulée dans une atmosphère conviviale.

Prince Beganssou

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