Soro fait la leçon à Ouattara : « Bédié est mauvais et vous avez donné son nom à un pont ? »

Henri Konan Bédié et Guillaume Soro le lundi 17 décembre 2018 à Daoukro

fustige l'ingratitude du et du président , envers . Voici ce qu'il en a dit, lors d'une rencontre avec des ressortissants de Férkessédougou, à , le week-end passé.

Chers parents je vous dis ne soyez pas tristes du tout parce que moi je ne suis pas triste. Le 03 avril 2017,à l'ouverture de la session ordinaire, j'ai dit que façon je vois les choses, on veut mettre le RHDP unifié en place sans le PDCI ce sera comme si on faisait le RHDP unifié contre le PDCI et ça va diviser la Côte d'Ivoire.

Le président a voulu que moi, je rentre Dan's le RHDP. Je n'ai pas envie de rentrer dedans, mais je ne suis pas contre le RHDP aussi. Celui qui veut militer dedans qu'il aille militer c'est très bien. Le 24, il m'a appelé il dit Guillaume tu n'as pas changé d'avis? Je dis ah ! Vraiment vous me connaissez un petit Niarafolo, Sénoufo quand il dit non c'est fini c'est non.

« Je ne suis pas le genre d'homme qui cède à un chantage »

Quand il dit oui aussi c'est fini c'est oui. Mais je ne suis pas le genre d'homme qui cède à un chantage. Je ne suis rien mais par dignité par honneur pour l'éducation que vous Niarafolo vous m'avez donnée, je ne peux pas céder au chantage. Je ne peux pas non plus me laisser effrayer non, c'est pas ce que vous m'avez enseigné. Si j'étais un homme qui cédait aux chantages, à l'argent aux postes, peut-être qu'Alassane ne serait pas président.

Qu'est-ce que Gbagbo ne m'a pas proposé, avant lui, Bédié était au pouvoir j'étais ici quel étudiant à l'époque n'allait pas sauter sur une bourse pour aller au Canada étudier? J'ai refusé. Ce n'est pas à 46 ans que je vais apprendre à me laisser corrompre ou à me laisser effrayer ou bien un poste parce que je suis président de l'assemblée nationale je ne le ferai jamais.

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Vous vouliez que je reste à la tête de l'assemblée nationale tous les matins à la télévision, à la radio, rends le tabouret, rends le tabouret, fais ceci, fais cela. Des gens qui normalement ne peuvent pas te parler qui t'insultent. Des gens que Dieu aussi nous a aidé et qu'on a aidés un peu. Vous voyez aujourd'hui j'ai une chaise, après la chaise c'est quoi il reste? Fauteuil, on veut fauteuil.

« Pourquoi en 2010, vous n'avez pas dit les 25% de Bédié sont des ivoiritaires? On ne veut pas du vote des ivoiritaires… Guillaume vient avec nous parce que Bédié est mauvais. »

Il y a des gens qui sont rassasiés ils racontent leurs vies. Qui sait de quoi demain sera fait? J'ai décidé de faire la paix, la réconciliation, en Côte d'Ivoire, la Côte d'Ivoire nous appartient à nous tous. Ils viennent se cacher la nuit ah… Guillaume on l'aime mais son problème, il veut donner le pouvoir aux Baoulés. Vous dites que vous ne voulez pas de moi. Bédié dit qu'il veut (…) Celui qui donne le nom de quelqu'un à un pont c'est qu'il l'aime.

Moi je pense qu'on a même pas besoin ni intérêt de faire palabre à Bédié. Quand on organisait l'élection en 2010, j'étais maître d'ouvrage de l'élection. Bédié qu'on insulte aujourd'hui, peut être qu'on a oublié 2010. Mais sans les 25% de Bédié est-ce qu'on aurait eu le pouvoir un jour en Côte d'Ivoire ici? (…) Si Bédié en 2010 avait décidé, bon mes 25% je vais les donner à Gbagbo. Qui aurait gagné? C'est grâce à Bédié on a gagné en 2010.

« Quand j'étais premier ministre de Gbagbo, honnêtement Gbagbo m'a donné de la considération et du respect »

Pourquoi en 2010, vous n'avez pas dit les 25% de Bédié sont des ivoiritaires? On ne veut pas du vote des ivoiritaires, on aurait été conséquents maintenant vous ne m'avez pas écouté et puis vous sites Guillaume viens avec nous parce que Bédié est mauvais. Or Bédié honnêtement il ne m'a rien fait. Après Ferké, je vais aller chez Bédié pour aller le saluer. Je suis reconnaissant à Bédié aussi comme je suis reconnaissant aussi à Alassane.

Même Gbagno qui est Bruxelles, s'il est d'accord pour qu'on se voit, j'irai voir Gbagbo le saluer. Parce que dans la vie, il ne faut jamais te faire d'ennemis irréductibles c'est ce que la politique m'a enseigné. 94,95 Alassane et Bédié étaient les pires ennemis de ce pays. Est-ce qu'après ils ne sont pas devenus les meilleurs amis dans ce pays?

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Alassane l'appelait toujours cher aîné Bédié aussi respond (…) Les deux sont en train de redevenir enemies non? C'est comme ça la politique. Donc Gbagbo et moi on a pû être ennemis à un moment donné mais on doit se donner la possibilité de redevenir tous des amis en Côte d'Ivoire. Les sont fatigués de nos querelles, de nos palabres.

Continuez à respecter Alassane, continuez à respecter Bédié, continuez à respecter Gbagbo, on ne sait pas de quoi le lendemain est fait. Quand j'étais premier ministre de Gbagbo, honnêtement Gbagbo m'a donné de la considération et du respect. Oui on était pas d'accord, on était opposés sur la gestion de la Côte d'Ivoire. Moi, je soutenais Alassane, lui n'était pas d'accord avec Alassane. Mais, il me respectait en tant que premier ministre de la république de Côte d'Ivoire. Gbagbo ne m'a jamais appelé « jeune homme », Bédié ne m'a jamais appelé « jeune homme ». Ils m'ont toujours considéré comme une institution de la République.

Retranscrit par Prince Beganssou

Written by Prince Beganssou

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