Cocody Danga ou la goutte d’eau de trop : Haro sur la politique déshumanisante !

Expulsions forcée Sicogi
Expulsions forcée Sicogi

L'image de cette femme lavant  son petit garçon sur un tas de brique, résidu de la désolation causée du fait du mépris d'une gouvernance inhumaine, à fait le tour des réseaux sociaux. Depuis le 08 mai 2018, cette famille comme les 33 autres n'ont plus ou loger, du fait d'une étonnante manœuvre de déguerpissement, aussi irresponsable que désolante.

, n'est pas le premier déguerpissement de population à . Il est le nième sur une série qui d'ailleurs n'est pas prête de se refermer. Depuis 2014, le plan d'organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) à été activé. Il est la réponse aux nombreux éboulements de terrain constaté à Abidjan qui on occasionné en quelques années plus de 53 décès.

A lire aussi : La Côte d'Ivoire mérite bien mieux – Innocent Gnelbin

Il s'agit selon ce plan, de déguerpir les populations sur les terrains jugés a risque moyennant un dédommagement de 150 000 F Cfa par famille et l'octroi aux déguerpis d'un terrain de 850 ha (décision du conseil des Ministres du mercredi 25/06/2014).

A ce jour plus d'une dizaine  de quartiers, dont Gobelet, , Abobo Agbeïkoi, ont été cassé selon le même procédé, sans préavis et sensibilisation. D'ailleurs le gouvernement en 2015 après plusieurs de nos interpellations avait décidé d'œuvrer à une sensibilisation.

Hélas les déguerpissements qui suivront se feront dans le même ordre. Il est important de rappeler que ces opérations, se mènent avec l'appui de la gendarmerie, de la police et de loubard. Toute chose qui va entraîner un mort à Gobelet et à Yopougon Franceville.

Logements sociaux : politique zéro

Pour les 850ha promis, le gouvernement en fera le projet Lotissement à équipement modéré dont le principe est de construire 1500 logements. Ce programme est destiné en plus des déguerpis, aux ménages à revenu faible, aux fonctionnaires ayant de très faibles salaires et enfin aux populations n'ayant pas été retenues pour les logements sociaux. Les logements à construire devront l'être sur des périodes de 6; 12; 18 et 24 mois à raison d'un coût de construction compris entre 4 et 5 millions de frs CFA.

Oui vous avez bien lu, c'est ahurissant. Pour plus de 10000 familles le gouvernement décide de construire 1500 logements que ces familles devront d'ailleurs partager avec d'autres couches sociales. En plus, si ces familles avaient des millions pour acheter un logement pourquoi seraient telle allé se loger sur des terrains a risque ? Pathétique !!! Au demeurant, la mise en œuvre de ce projet reste encore très floue.

« Le régime Ouattara est un ennemi pour le Peuple de Côte d'Ivoire et il faut l'arrêter »

2IDé ayant été au coté de ces populations peut affirmer que se sont seulement 3000 famille sur plus de 10000 qui ont réussit le dédommagement de 150 000 F Cfa. En 2015 le gouvernement d'ailleurs affirmait que 3000 famille ont réussit les 150000 F Cfa sur 6000 familles. Encore que vous imaginez bien que 150000 F Cfa pour se loger décemment à Abidjan, relève du miracle, avec des coûts de loyer exorbitant et des cautions encore fortement élevé.

Innocent Gnelbin, président de 2IDé
Innocent Gnelbin, président de 2IDé

Comme nous l'avons mainte fois répété, le problème n'est pas le déguerpissement de ces populations et la protection de leurs vies. Non. Le problème est le procédé. Dans la gouvernance des Hommes, le respect des droits de la personne humaine, voudrait qu'avant une telle opération, les populations concernées soient sensibilisées et associée à la procédure. Hélas, les gouvernements successif du Président Ouattara ont procédé a des casses sans concertation avec les concernés. Les conséquences sont sans appels :

  • Les pertes d'emplois fussent-ils précaires,
  • La négation du droit à l'éducation, d'autant que tout ces déguerpissement ont été fait en pleine année scolaire,
  • La dislocation de la cellule familiale, pourtant protégé par notre constitution,
  • Les lourdes pertes en biens matériels, parce que ces populations sont dans la majorité des cas surprises par les agents démolisseurs.

Le plan d'assainissement de la ville d'Abidjan, ou la lutte contre la concurrence faite au grand capital

          L'arrêté N°002 MVSU/CAB DU 16 JANVIER 2008 portant sur LA PROPRETE DES VOIES PUBLIQUES ET DE LEURS EMPRISES. Il s'est matérialisé au cours des opérations pays propre et Abidjan Ville propre. Le tout consistant à démolir toutes les constructions anarchiques sur les artères publics afin d'assurer les conditions environnementales, sécuritaires et sanitaires pour que toutes les populations vivant en Côte d'Ivoire exercent librement leurs activités dans le respect des normes d'urbanisation.

 Ce plan à vue la casse de plusieurs commerces dans toutes les communes du District d'Abidjan. Notamment, les installations sur le boulevard VGE et sur la route de l'aéroport ont été détruites, les commerçants à la gare de dans la commune de , ont été déguerpis du domaine public, les boulevards Marseille, Latries, France, la Rue Princesse ont été également visités et dégagés, etc.

Ce sont des centaines de milliers d'emplois qui ont été détruit. Dans un Pays ou selon la , le taux de chômage oscille entre 70 et 90%, vous pouvez aisément imaginer ce que ces opérations insensé ont bien pu produire comme désolation. On ne demande pas de ne pas assainir la voirie publique, ni de ne pas régler les problèmes environnementaux, mais on ne détruit pas un tissu économique sans avoir au préalable pris des dispositions. Ce d'autant que ces emprises ont été occupé avec la complicité des autorités. Quand on dit que la vie est chère, ont peut aisément imaginer que le combat que mène notre gouvernement contre l'informel, par ces casses, en est l'une des raisons. Surtout que comme on le sait plus de 80 à 90% de la population active travail dans l'informel.

Face à l'arrivé sur le marché ivoirien de grande surface entre autre, on peut aisément comprendre que la concurrence ‘‘déloyale'' contre le grand capital soit combattu par les amis de la haute finance au pouvoir a Abidjan.

Cocody Danga

Ce quartier n'est pas précaire, il n'est pas un site a risque. Ce quartier comme le village d'Anani en sursît parce que son emplacement est très apprécié par les autorités d'un royaume, existe depuis bien avant l'indépendance. Danga rétrocédé à la SICOGIE, à vue défilé des générations de famille qui y ont leurs histoires. Ce quartier est un témoin privilégié de l'histoire de notre Pays. Durant toutes ces années ces populations ont payée le loyer jusqu'à ce qu'en 1994, le processus de location vente leur permet de rentrer en possession de ces maisons. Quoi que le gouvernement estime que cette location vente na jamais concernée ce quartier.

En 2018, après plus de 55 ans, la estime qu'elle est en droit de vider ces populations. Quel est le deal ? Quel est l'urgence pour casser ces maisons ? La Sicogi estime qu'elle a bien d'autre plan sur ce site. Cette raison soutenu par le gouvernement à travers sa porte parole démontre si besoin est qu'il demeure le maître à penser de cette action de la Sicogi.

Franchement cette manière de gouverner est blessante. Admettons que ces populations ne soient pas dans leurs droits, est-il juste d'omettre le caractère historique de ce quartier ? Est il sensé de le casser en pleine saison des pluies ? Est il responsable de déguerpir ces populations en pleine rentrée scolaire, là ou nous tendons vers les examens ? Non d'autant qu'un protocole d'accord entre les deux parties, prévoyait un recasement à Yopougon-Niangon. Ce qui n'a jamais été fait.

« Vous insultez l'intelligence des Ivoiriens avec votre politique a double vitesse. Celle qui appauvrit le peuple et celle qui enrichit un peu plus vos amis et vous »

Ce comportement cache bien mal le véritable enjeu que représente ce terrain pour des puissantes mains tapis dans l'ombre et attendant patiemment que les clameurs se soient tus pour faire sortir de terre un joyau architecturale au profit d'intérêt privés.

De tels agissements contraires à l'éthique, frisent le mépris pour nos populations. Jamais dans l'histoire de ce Pays, un régime n'a agit de la sorte pour quelque type de déguerpissement que se soit. En 1998, le Pouvoir PDCI du Président Bédié à pris soin sous le Ministre Albert Tiapani de construire Biabou 1, de reloger les Habitants du quartier précaire Washington avant de casser une partie.

Même la France de laquelle ce régime, aime tant prendre exemple, a pris soin de recaser les occupants de la jungle de calé avant de procéder à leur déguerpissement. Humainement, et par ce qu'on gouverne pour les hommes, tout ce qui doit se faire pour eux ne doit pas se faire contre leurs humanité.

Gouvernance déshumanisante

  Voyez vous ce qui pose vraiment problème avec ce régime, ce n'est pas tant que nous ayons un problème avec le Président de la République, non. Mais c'est que nous avons un problème avec sa gouvernance précarisant, humiliante, et déshumanisante. En plus, il demeure sourd au cri de détresse d'un peuple qui n'en peut plus.

Et pendant que ce pouvoir casse les maisons des pauvres populations, ces membres sont propriétaires de somptueux châteaux à Assini et dans bien d'autre endroit à travers le monde. Pendant qu'il stop le cursus scolaire d'enfant de déguerpies, leurs enfants sont tous dans les meilleurs écoles à travers le monde.

Vous insultez l'intelligence des Ivoiriens avec votre politique a double vitesse. Celle qui appauvrit le peuple et celle qui enrichit un peu plus vos amis et vous. Le régime Ouattara est un ennemi pour le peuple de Côte d'Ivoire et il faut l'arrêter. Le corps social en forte souffrance à en lui les ressorts pour réagir de façon décisive. Pour se faire, organisons-nous, dans l'unité, autour de nos intérêts.

Innocent Gnelbin

Président 2IDé

“Cher Isaac Dé, commencez à “démolir systématiquement” la corruption dans votre propre maison” (ASK)

Written by Innocent Gnelbin

Président 2IDé

Gnamien Konan, président fondateur de La Nouvelle Côte d'Ivoire

Attaque d’une résidence de Gnamien Konan : Qui en veut au président de la Nouvelle Côte d’Ivoire ?

Abbé Bernadin Brou Aka a été conduit à sa dernière demeure

Tué par des coupeurs de route sur la route d’Agnibilékrou, l’abbé Bernardin Brou Aka inhumé