4 cas de Covid-19 confirmés en Côte d'Ivoire. Que va décider le Gouvernement ? Quelles sont les mesures pour faire face au Coronavirus?
Je me suis posé beaucoup de questions relatives à l'étrange indolence du Gouvernement devant l'épidémie du coranavirus alors que l'OMS après avoir décreté l'urgence de santé publique de portée internationale, en est arrivée à la qualifier de pandemie devant l'inaction de certains Etats.
Pendant que des pays comme les Etats-Unis ou encore la France qui ont un système de santé autrement plus performant que le notre prennent les mesures de plus en plus drastiques pour contenir la pandemie et que l'Italie qui est sévèrement touchée est débordée par l'afflux des malades, les aurorités ivoiriennes demeurent curieusement inertes alors qu'en moins de quatre jours, le nombre de cas est passé de 0 à 5, avec la probabilité d'un malade inconnu qui se balade dans la nature. La situation du Sénégal, dont la Président a annoncé une batterie de mesures visant à limiter le nombre de rassemblements devant la dégradation de la situation dans le pays, n'a point contribué à raisonner nos autorités.
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Il convient de s'interroger sur les raisons profondes de leurs inaction qui les a vu maintenir le Masa, une manifestation internationale qui présente donc de gros risques eu égard à la nature de la pandémie et ne pas annuler la manifestation de l'opposition du Dimanche 15 mars à Yamoussokro alors que la seule visite du Président Macron a suffit dans le mois de Décembre pour faire annuler toutes manifestation sur toute l'étendue du territoire nationale pour une période de plus de trois semaines.
Cela interroge d'autant plus que le meeting de l'opposition vise à contester la révision constitutionnelle si chère au Président de la République. Quand on sait que la simple distribution des tracts portant sur le même objet par des activistes de la société civile, leur a valu une brève interpellation, on ne peut que s'étonner devant une telle tolérance « démocratique » auquelle ne nous a pas habitué le Gouvernement surtout lorsqu'il a un motif aussi imparable pour justifier une interdiction.
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En vérité l'obstination du Gouvernement à ne pas prendre des mesures de restriction des rassemblements nous paraît guider, au risque de favoriser l'expansion de la pandémie du Coronavirus, par sa volonté de mener à bien, à tout prix, y compris la vie des ivoiriens, sa révision constitutionnelle et l'adoption du nouveau Code électoral. Il est convaincu à tort d'être dans le délai d'au plus six mois avant les élections imposé par le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance en l'absence de consentement de la majorité des acteurs politiques.
Interdire les rassemblements d'une certaine importance concernera nécessairement le Congrès du Parlement qui réunit près de 400 personnes. Par ailleurs, il est difficilement admissible sur le plan politique si le meeting de l'opposition qui se tient à Yamoussoukro était interdit que le Congrès du Parlement qui a lieu également dans cette ville, continue à siéger pour poursuivre ses travaux, surtout que jusqu'aujourd'hui, aucune urgence n'a pu être excipée pour justifier la révision de la Constitution.
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Alassane Dramane Ouattara et son Gouvernement prennent le risque d'exposer des millions d'ivoiriens à la propagation de la pandémie du coronavirus que des pays biens plus outillés que la Côte d'Ivoire ont du mal à contenir, en s'abstenant pendant au moins 15 jours, 15 jours de trop, de prendre les mesures exigées par les circonstances, pour pouvoir mener à bien son funeste projet de confiscation du pouvoir, qui est sans doute plus important pour lui que la vie de ses citoyens. Cela ne doit pas étonner de la part de celui qui a pu faire ordonner un embargo sur les médicaments pendant la crise post-électorale.
Il appartient au Peuple devant une telle immoralité de refuser d'être le mouton du sacrifice d'un homme et de son clan, atteints d'une soif insatiable du pouvoir, en exigeant les mesures nécessaire pour être protégé immédiatement de la pandémie.
