Paris appelle à faire cesser les appels au boycott

La France a appelé le 25 octobre 2020, à faire cesser les appels au boycott et d'assurer la sécurité des Français vivant sur leur sol.

Ces appels au boycott, ainsi que des , ont été lancés dans le monde musulman après de récents propos du président sur l'.

« Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre , instrumentalisées par une minorité radicale », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère a déploré que « dans plusieurs pays du se sont développés au cours des derniers jours des appels au boycott de produits français, notamment agroalimentaires, ainsi que plus généralement des appels à manifester contre la , dans des termes parfois haineux, relayés sur les  ».

Ces appels « dénaturent les positions défendues par la France en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d'expression, de la liberté de et du refus de tout appel à la haine », a estimé le ministère.

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Pour , en outre, ces mouvements « instrumentalisent à des fins politiques les propos tenus » par le président Emmanuel le 2 octobre, lors de la présentation d'un projet de loi sur le « séparatisme islamiste », et la semaine passée, lors de l'hommage national au professeur Samuel Paty, assassiné le 16 octobre par un islamiste russo-tchétchène de 18 ans.

Pendant cet hommage, M. Macron a promis que la France continuerait de défendre les caricatures du , au nom de la liberté d'expression.

Dimanche soir, le a diffusé plusieurs tweets, également en anglais et arabe, soulignant son rejet des «  de haine » et qu'il continuera à défendre « le débat raisonnable ».

« La liberté, nous la chérissons; l'égalité, nous la garantissons; la fraternité, nous la vivons avec intensité. Rien ne nous fera reculer, jamais », a écrit le chef de l'Etat.

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« Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes. Nous continuerons », a-t-il tweeté, avant d'ajouter: « Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix (…) Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles ».

Dans son communiqué, le ministère a précisé que le projet de loi et les déclarations du président visent uniquement à « lutter contre l'islamisme radical, et à le faire avec les de France, qui sont partie intégrante de la société, de l'histoire et de la République françaises ».

Le Quai d'Orsay dit avoir mobilisé le réseau diplomatique français « pour rappeler et expliquer (aux autres pays) les positions de la France en matière de libertés fondamentales et refus de la haine ».

Paris a aussi demandé aux pays concernés de « se désolidariser de tout appel au boycott ou de toute attaque contre notre pays, (d')accompagner nos entreprises et (d')assurer la sécurité de nos compatriotes à l'étranger ».

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Le délégué au Commerce extérieur a indiqué dimanche soir à l' être « en contact permanent avec les entreprises françaises concernées (par le boycott, NDLR) dans l'agroalimentaire », citant « Bel, Lactalis, et Danone ».

« On aura demain des temps d'échanges un peu plus longs. On reste à observer l'évolution dans les jours qui viennent », a-t-il ajouté.

Interrogé sur les premières conséquences de l'appel au boycott, il a répondu: « Il y a des impacts mais les chiffrer c'est trop tôt ».

Written by Christian Binaté

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