Qui avait intérêt à casser la BCEAO ?

Qui a ordonné les casses des agences de la BCEAO en Côte d'Ivoire ? Soleil Levant, internaute ivoirien, se prononce dans une analyse.

1- LE POINT EN ZONE REBELLE.

Ces casses ont eu lieu à partir du 23 septembre 2003. Trois agences ont été attaquées : Bouaké, Korhogo et Man. Bilan financier : 1038 milliards emportés. Bilan humain : 30 rebelles tués dans leurs combats internes pour se partager le butin.

À Bouaké et à Man, 16 militaires français de la Licorne ont été arrêtés par leur hiérarchie. Ils ont soutiré plus de 103 millions de francs CFA.

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2- LE CONTEXTE DU CASSE.

Le coup d'État du 19 septembre 2002 a échoué. Les rebelles retranchés au nord vivaient une situation intenable. L'anarchie était totale, avec des vols à main armée, des meurtres. Même Soro et ses chefs de guerre n'arrivaient plus à contenir la situation qui virait à la révolte.

C'est comme ça que l'idée de braquer la BCEAO est venue à leur esprit.

3- QUI SONT LES BÉNÉFICIAIRES DU CASSE ?

Ouattara ne peut pas dire qu'il n'a rien reçu. Un proche de Soro, Mamadou Traoré l'a indexé. Soro Guillaume et les chefs de guerre présents dans les 3 zones (dont Issiaka Ouattara, dit Wattao ) ne peuvent pas dire qu'ils n'ont rien reçu. Blaise Compaoré (BF), Abdoulaye Wade du Sénégal (à travers son fils Karim Wade) ne peuvent pas dire qu'ils n'ont rien reçu. Il y a eu tout un réseau de blanchiment de l'argent volé qui s'est retrouvé au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal, au Togo et même en France. Le gouverneur de la BCEAO, à l'époque Charles Konan Banny devait automatiquement entreprendre une opération de retrait de ces billets volés (identifiables), du circuit bancaire. Abdoulaye Wade l'en aurait dissuadé, pour donner le temps aux truands de recycler l'argent volé. Il a fallu attendre plusieurs mois après, en 2004 pour le faire. Trop tard. Le président Gbagbo a porté plainte contre X pour le casse des agences BCEAO. Il fallait l'appui de la France qui n'est pas venu. À sa prise de pouvoir, Ouattara n'a pas non plus porté plainte.